De janvier à mars 2020, nous avons voyagé deux mois et demi en Argentine.
Notre avis sur l’Argentine
Avec ses grands espaces à perte de vue, ses paysages à s’en décrocher la mâchoire, ses montagnes escarpées, ses lacs turquoise et ses glaciers en série, l’Argentine nous a soufflés. En particulier la Patagonie, une région isolée au bout du monde, mais tout bonnement incroyable. Ce n’est pas tout, l’Argentine est un pays décontracté comme pas deux, rempli de gens sociables, où nous nous sommes immédiatement sentis bien. Y compris et surtout dans sa vaste capitale, Buenos Aires. Bref, la « buena onda » n’est pas une légende !
Les plus 👍
- Les paysages monumentaux : canyons, glaciers, montagnes…
- Une faune et une flore originales, que nous n’avions pas vues ailleurs
- La convivialité argentine : maté et barbecue partagés, discussions improvisées
Les moins 👎
- Les distances démesurées et les trajets interminables
- Les zones pas glamour entre deux points d’intérêt (pampa triste, usines…)
- La quantité de touristes, voyages organisés et croisières qui défilent en Patagonie
- Notre itinéraire de voyage en Argentine
- Quelles autres étapes ajouter à un circuit en Argentine ?
- Combien de temps prévoir dans le pays ?
- La nourriture
- Les transports
- Rencontres avec les Argentines et Argentins
- Budget, argent et inflation
- La sécurité et la santé
- La meilleure saison pour visiter l’Argentine
- Voyager en Argentine avec une agence ?
- Nos trucs et astuces pour voyager en Argentine
- Quelques anecdotes
- L’Argentine pour les nomades
- Quel guide papier sur l’Argentine ?
Notre itinéraire de voyage en Argentine
Débarqués en janvier, au début de l’été austral, nous pensons rester quatre ou cinq mois dans le pays afin d’en profiter à sa juste valeur.
Nous démarrons nos découvertes par les régions moins touristiques et attendons le mois de mars, c’est-à-dire la fin des grandes vacances, pour plonger vers le grand sud libéré de sa foule. Hélas, aux ⅔ de notre voyage, tandis que nous vivons une intense histoire d’amour avec la Patagonie, patatras, le covid y met fin.
Voici donc un itinéraire auquel il manque quelques morceaux, mais nous rentrons avec suffisamment d’histoires à raconter et de conseils à donner pour écrire huit articles détaillés !
– Mendoza et Uspallata : 10 jours
Après un atterrissage à Buenos Aires, nous traversons le pays d’est en ouest pour débarquer à Mendoza. La ville et sa région sont connues pour produire le meilleur vin du pays, et il s’accorde à merveille avec la douce ambiance estivale des rues ombragées.
Ce n’est pas tout, l’horizon de Mendoza est froissé par la massive Cordillère des Andes et ses sommets enneigés. Nous louons là-haut une cabane isolée, puis randonnons sur les flancs du plus haut sommet d’Amérique.
➤ Lire l’article sur Mendoza, Uspallata et l’Aconcagua
– San Rafael : 3 jours
Pas lassés du vin, nous jouons les prolongations dans la région en séjournant dans la ville de San Rafael. Nous ne vous recommandons pas vraiment de faire un détour pour la découvrir, mais si jamais vous passez dans le coin, profitez-en pour passer le bonjour au canyon de l’Atuel tout proche.
➤ Lire l’article sur San Rafael et le canyon de l’Atuel
– Rosario : 5 jours
Peu connue hors des frontières argentines, Rosario est pourtant la troisième ville du pays. Une étape purement citadine, mais qui nous a laissé de bons souvenirs. En particulier nos pique-niques sur la rive du rio Paraná. Avec maté, évidemment !
– Buenos Aires : un mois
Eh oui, nous passons un mois complet dans la capitale. Il faut dire que cette ville est passionnante ! Il s’y passe toujours quelque chose, entre les spectacles, marchés de rue et fêtes de quartier.
Le reste du temps, nous profitons de ses restaurants, ses terrasses, ses happy hours, ses musées, ses quartiers anciens ou plus modernes, ses innombrables parcs… Bref, c’est une ville que nous vous conseillons de ne pas négliger.
➤ Lire l’article sur Buenos Aires
– Péninsule de Valdés et Punta Tombo : 3 jours
Allez ! Il est temps de réaliser nos rêves et de poser enfin le pied en Patagonie. Nous attaquons le grand sud par sa côte Est, avec une étape à Puerto Madryn. C’est la folie des animaux marins, un sacré spectacle visuel mais aussi… auditif !
➤ Lire l’article sur Puerto Madryn, Valdés et Punta Tombo
– Puerto Natales et Torres del Paine : 5 jours (Chili)
Un rapide passage de frontière nous permet de découvrir le parc Torres del Paine au Chili. Une merveille ! Nous le parcourons de long en large pendant deux jours, les yeux perdus dans des paysages parmi les plus beaux de notre vie.
Passez lire notre article, nous avons de solides conseils pour visiter le parc et y randonner en évitant la foule et les complications.
➤ Lire l’article sur Torres del Paine (Chili)
– Le glacier Perito Moreno : 2 jours
Nous poursuivons sur le thème des sites grandioses avec le célèbre Perito Moreno. Sa ville la plus proche, El Calafate, ne nous charme pas, en revanche le monstre de glace ne nous laisse vraiment pas… de glace !
➤ Lire l’article sur El Calafate et le Perito Moreno
– El Chaltén : 7 jours
Nous remontons d’un cran vers le nord pour passer une semaine à El Chaltén sur le thème de la randonnée. Les treks dans l’incroyable parc national Los Glaciares nous laissent les mollets en compote, mais des souvenirs pour la vie.
➤ Lire l’article sur El Chaltén
– Bariloche : un mois confinés
Notre voyage prend fin brutalement avec l’irruption de la pandémie. Nous annulons tous nos plans et filons nous confiner à Bariloche, puis gagnons Buenos Aires dans l’attente d’un vol pour la France.
Quelles autres étapes ajouter à un circuit en Argentine ?
Sans pandémie, nous aurions continué à zigzaguer entre Chili et Argentine, jusqu’à la hauteur de Santiago/Mendoza. Côté argentin, nous aurions aimé visiter le parc naturel Los Alerces près d’Esquel et prendre le temps de randonner autour de Bariloche sous les couleurs d’automne.
Puis, nous aurions poussé vers le nord-ouest pour découvrir la région de Salta, entre vieilles villes coloniales et paysages désertico-colorés.
Enfin, nous tremblions d’impatience d’admirer les célèbres chutes d’Iguazú à la frontière avec le Brésil, dont tout le monde nous parlait depuis notre arrivée en Argentine. Ce sera pour une autre fois.
Vous remarquerez que nous avons zappé Ushuaïa, la ville la plus au sud du monde. Nous avons hésité mais fini par renoncer à deux jours de transport supplémentaires. Il paraît qu’hormis pour le selfie devant le panneau « bout du monde », ce n’est pas l’endroit le plus intéressant de Patagonie.
Combien de temps prévoir dans le pays ?
Imaginez une superficie cinq fois supérieure à la France, mais avec beaucoup moins d’autoroutes et pas l’ombre d’un train à grande vitesse. Bref, il faut à notre avis au moins trois semaines devant soi pour bien profiter d’un voyage en Argentine. Et encore, ce sera sûrement à l’aide de quelques vols internes. Nous avons réussi le défi de nous en passer, mais au prix de longs trajets en bus.
Notre principal conseil serait donc de ne pas tenter de courir partout, mais plutôt de choisir une région et de s’y limiter. Explorez le sud venteux, puis revenez l’année suivante avec un short dans la valise pour découvrir le nord chaleureux.
Si vous avez deux semaines ou moins, oubliez l’Argentine et optez pour un petit pays. Par exemple l’Équateur, rarement évoqué mais spectaculaire dans son genre avec sa culture, sa très haute montagne, ses volcans plus ou moins endormis, son accès à la jungle amazonienne et sa côte pacifique.
La nourriture en Argentine
L’Argentine est certes un pays de viandards, mais finalement pas beaucoup plus que la France. En tant que végétariens, nous n’avons eu aucun mal à nous nourrir (et à nous régaler). Les grandes villes disposent de nombreux restaurants végétariens, souvent sous forme de buffet le midi, tandis que la majorité des autres établissements proposent des options sans viande au menu.
Pour manger sur le pouce, nous avons rapidement adopté les empanadas, délicieuses et disponibles partout. Les végétariennes les plus courantes sont au maïs ou à la tomate-mozza, mais il en existe aussi aux légumes grillées, à la citrouille ou aux lentilles. Nous avons fini par apprendre la recette et en cuisiner nous-mêmes.
Étrangement, la gastronomie argentine nous a semblé davantage influencée par l’Italie que l’Espagne. Il faut dire que les Italiens ont immigré en nombre au cours des deux derniers siècles. Vous croiserez donc souvent des pizzas, pâtes, gnocchis et surtout d’excellents glaciers.
Côté boissons, les Argentins peuvent être fiers de leur vin, qui se positionne chaque année un peu plus haut dans les classements internationaux. Sauf que le prix d’une bouteille au restaurant équivaut à celui d’un verre en France.
Mais la véritable boisson nationale est le maté, cette infusion caféinée qu’ils sirotent à longueur de temps, en toute compagnie, en tout lieu et à tout âge. Ils ne se séparent jamais de leur calebasse et thermos. Peut-être finirez-vous pareil !
Les transports en Argentine
Nous avons volontairement évité les vols internes, dans l’idée de polluer moins, et avons donc parcouru tout le pays en bus, avec des étapes assez longues. Un petit Buenos-Aires / Mendoza, par exemple, passe bien avec un bus de nuit de 14h. En revanche le Buenos Aires / Puerto Madryn demande 20h, avec à la fenêtre des paysages incomparablement… monotones.
La bonne nouvelle, c’est que les Argentins sont maîtres dans l’art d’aménager les bus. Les fauteuils de la classe standard (appelés semi-cama) s’avèrent déjà très confortables et bien inclinables. Mais ce n’est rien face à ceux de la classe supérieure (les cama), qui pourraient convenir à la Reine d’Angleterre : beaucoup de place pour les jambes, une couverture, un rideau pour se calfeutrer et une télé individuelle. Pas besoin d’apporter son casse-croûte, des plateaux (rarement végétariens) sont servis à chaque repas.
Une infinité de compagnies opèrent dans le pays. Le plus simple pour s’y retrouver est de passer par un comparateur. Nous nous sommes principalement servi de Busbudi qui est traduit en français et accepte sans sourciller les cartes bancaires internationales. Pour certains trajets courte distance ou un peu pointus, il faut parfois passer par des plateformes alternatives que nous précisons dans les articles.
Dans le nord du pays, les bus sont nombreux. La réservation est nécessaire, mais il est facile de trouver des places la veille (sauf occasions spéciales, week-ends de pont, etc.). En Patagonie en revanche, tâchez de réserver le plus tôt possible, surtout en haute saison. Il n’est pas rare que des touristes restent bloqués plusieurs jours aux alentours d’El Chaltén, par exemple.
Et puisqu’il s’agit de bus à deux étages, réserver tôt permet de choisir les places du premier rang. Vue panoramique garantie !
Quelques derniers conseils en vrac :
- Même lorsque le site de réservation précise qu’il faut imprimer les billets, une simple présentation du reçu électronique suffit.
- Ne rangez ou ne récupérez jamais vous-mêmes vos bagages en soute, un employé est là pour s’en charger. Préparez un peu de monnaie à lui glisser, sous peine de passer pour un malotru.
- Un distributeur d’eau chaude est bien évidemment disponible à bord pour remplir son maté !
Rencontres avec les Argentines et Argentins
En arrivant, notre principal étonnement fut la proximité culturelle entre l’Argentine et l’Europe. Cela s’explique en grande partie par les vagues d’immigration, plus nombreuses et plus récentes que dans d’autres pays sud-américains.
Mais nous retenons surtout que l’Argentine est le pays de la convivialité. Ses habitants ont une facilité incroyable à engager la conversation, puis à l’entretenir à grand recours de maté, pique-nique, barbecue… Ils doivent trouver les Européens bien bourrus lorsqu’ils visitent nos contrées !
Parmi les exemples les plus marquants, nous avons remarqué que les Argentins écoutaient très attentivement les mendiants ou vendeurs de rue qui les interpelaient. En montagne, ils terminent fréquemment les randonnées plus nombreux qu’ils ne les ont commencées. Et nous avons même vu de nos propres yeux des Argentins rester la journée entière à papoter avec un gérant d’hôtel qu’ils ne connaissaient pas la veille.
La barrière de la langue peut s’avérer un frein si vous ne parlez pas espagnol. Certes l’anglais s’y substituera dans les hôtels et restaurants les plus touristiques, beaucoup moins à l’épicerie du coin. De notre côté, nous baragouinons quelques phrases, mais nous nous sommes hélas sentis démunis lorsqu’il s’agissait de tenir une conversation profonde.
Et même si vous comprenez l’espagnol, il faudra s’habituer à l’accent argentin. Tous les « y » et les « ll » sont remplacés par le son « ch ». Ce qui donne « Cho me chamo Felipe » !
Budget, argent et inflation
Avec tout ce qu’on peut lire à droite et à gauche, l’argent était un point qui nous stressait quelque peu en organisant notre voyage en Argentine.
Niveau budget d’abord. Car visiter l’Argentine n’est pas donné en comparaison d’autres pays d’Amérique du Sud. Plus exactement, s’il est possible de limiter les dépenses dans le nord du pays, cela s’avère beaucoup plus complexe en Patagonie. Les dépenses classiques d’un voyageur y sont pratiquement doublées pour atteindre des tarifs semblables à ceux d’un séjour en France. Cela s’explique facilement : les Patagoniens n’ont que quelques mois pour remplir les caisses avant que l’hiver ne revienne et que les touristes ne repartent.
Les transports représentent une grosse partie du budget en Argentine, suivis par les hôtels (et les excursions si vous en faites). La nourriture, en revanche, nous a semblé très abordable.
Du côté des taux de change, le peso argentin subit une éternelle dépréciation depuis des années. Par exemple, il a encore perdu 37% face à l’euro entre 2020 et 2021. Les Argentins s’y sont habitués et s’organisent autour. Par exemple, les restaurateurs n’impriment pas les prix sur les menus, ils les ajustent régulièrement à la main pour rester en phase avec le dollar américain. C’est pareil à tous les autres niveaux, que ce soit pour les transports ou les tarifs des parcs nationaux. Une fois n’est pas coutume, nous indiquons dans nos articles les prix approximatifs en euros, et non en monnaie locale.
Si la situation est contrariante pour les Argentins qui ne peuvent faire aucune économie, cette sempiternelle inflation impacte finalement peu les touristes étrangers de passage. Veillez juste à ne pas conserver une liasse de pesos trop longtemps, elle perdra chaque jour un petit bout de sa valeur.
Reste le problème des frais bancaires. Il fut une époque où il était rentable d’échanger ses devises au « marché noir », ce n’est plus le cas. Dans les grandes villes, le moyen le moins onéreux de retirer de l’argent est Western Union (envoyez-vous de l’argent par Internet et retirez-le dans un guichet). Sinon, rabattez-vous sur les distributeurs de billets. Notez que ceux-ci prennent une commission élevée sur chaque retrait (jusqu’à 4€), sans pour autant vous laisser retirer beaucoup de billets. D’expérience, les ATM de la Banco de la Nación sont les plus rentables (~5% de frais).
La sécurité et la santé en Argentine
Globalement, l’Argentine est assez sûre. Mais, comme dans tous les pays avec de grosses inégalités, il existe des quartiers à éviter dans les grandes villes, notamment en soirée. Les zones touristiques sont surveillées par la police, mais pas leurs alentours. C’est ainsi que nous avons subi une légère tentative de vol (échouée) notre tout premier jour, près du quartier de San Telmo à Buenos Aires. Restez sur vos gardes, ne sortez pas ostensiblement votre appareil photo ou votre téléphone et privilégiez les taxis ou Uber la nuit. Nous donnons plus d’infos sur les zones à esquiver dans nos articles détaillés.
Niveau santé, les risques de maladie ou d’intoxication alimentaire sont aussi faibles qu’en Europe et l’eau est potable dans les grandes villes et dans toute la Patagonie.
Au cas où il vous arrive un pépin quelconque, pensez à vérifier que vous êtes assurés. De notre côté, même s’il ne nous a pas servi, nous avions souscrit un contrat chez ACS Assurancesi, une agence sérieuse tout en étant l’une des moins chères du marché.
La meilleure saison pour visiter l’Argentine
Niveau météo, il vaut mieux privilégier le printemps ou l’automne pour visiter les grandes villes du nord. Nous y étions en plein été, sous un soleil parfois un peu trop sévère. Notre salut venait des nombreux arbres qui ornent les rues et de leur ombre salvatrice.
En parlant d’arbres, février est la saison de floraison des arbres-bouteilles à Buenos Aires (au printemps, il paraît que ce sont les jacarandas qui teintent la capitale de violet). Enfin, nous avons assisté en février aux préparatifs du carnaval, avec des murgas endiablées aux quatre coins de la capitale.
Parlons maintenant Patagonie. Comme expliqué en début d’article, nous avons laissé passer la très haute saison des mois de janvier et février car les prix augmentent, les attractions sont bondées et les sentiers embouteillés. Mars nous a paru un bon mois, avec des températures un peu fraîches mais pas encore froides. Nous avions investi dans de gros manteaux chauds et anti-pluie qui ne nous ont pratiquement pas servi. En revanche, le vent est féroce toute l’année !
Les mois de novembre, décembre et avril doivent aussi valoir le coup. En revanche, tâchez d’éviter l’hiver austral. Non pas que ce soit impossible, mais une grande partie des établissements ferme et la neige rend les sentiers de randonnée difficilement praticables.
Voyager en Argentine avec une agence locale ?
Si vous êtes un peu perdus à l’idée de préparer seuls votre séjour en Argentine, vous pouvez jeter un œil à l’agence en ligne Evaneos. Elle travaille avec des agences locales francophones et vous aide à organiser votre voyage sur mesure. Vous pouvez indiquer vos envies de découvertes, mais aussi le niveau de prise en charge souhaité (logements, transports, guide, voyage en groupe ou pas… tout est possible). Voir leurs propositions pour l’Argentine (la demande de devis est gratuite)i.
Nos trucs et astuces pour voyager en Argentine
– Les Argentins adorent WhatsApp et l’utilisent pour tout, y compris pour réserver une table ou pour poser une question à leur banquier. N’hésitez pas vous non plus, si vous devez joindre une compagnie de bus, un hôtelier ou qui que ce soit.
– Même si le fameux trou de la couche d’ozone commence à se résorber doucement, sachez qu’il passe une bonne partie de ses vacances d’été au-dessus de la Patagonie. N’hésitez pas à appuyer un peu plus fort sur le tube de crème solaire pour vous protéger.
– Pour une raison obscure, les toilettes publiques ferment rarement à clé dans le pays.
– Ne soyez pas pressés lorsque vous allez au restaurant, car il n’est pas rare d’attendre longtemps. Très longtemps. Pensez à venir avec un jeu de carte pour tuer le temps.
– Les Argentins dînent particulièrement tard, généralement après 22h, parfois minuit. Rassurez-vous, les restaurants ouvrent avant. Mais si vous tenez à vous plier aux coutumes locales, faites comme les locaux et commandez un goûter sucré vers 20h !
Quelques anecdotes
– Beaucoup de vieilles traditions européennes ont traversé l’Atlantique avec les migrants. Celle qui nous a le plus surpris est… le béret basque ! Nous avons découvert au passage que dix des vingt-deux derniers présidents argentins étaient d’origine basque.
– Chaque 29 du mois, c’est le jour des gnocchis (los ñoquis del 29). Les Argentins dévalisent alors les magasins ou réservent une table chez l’Italien du coin pour s’en régaler à toutes les sauces.
– Nous pensions que l’Argentine était un pays latin, sous-entendu pas vraiment à cheval sur les règles. Mais pour les files d’attente, attention, ils ne plaisantent pas et s’alignent à la perfection.
– Mafalda est une héroïne dans le pays. Révisez vos classiques avant le voyage !
– Nous avons rarement admiré autant de beaux et immenses arbres urbains qu’en Argentine. Y compris à Mendoza, une ville pourtant entourée par le désert.
L’Argentine pour les nomades
Si vous comptez vous fixer un moment dans une ville, nous vous recommandons sans hésiter Buenos Aires. La capitale est agréable et vivante, il est facile de se loger, trouver des coworkings, des cafés ou encore de sortir. Palermo est le quartier le plus prisé des nomades et nous nous y sommes très bien sentis.
Rester connecté ne posera aucun problème. Nous avons capté partout, excepté à El Chaltén et durant les trajets de bus à travers la pampa. Notre forfait français Free Mobile incluait les données mobiles dans le pays, et nous l’avons complété avec une carte SIM locale pour passer des coups de fil.
Côté visa, l’Argentine n’autorise pas les séjours de plus de 90 jours. Mais l’État est relax sur ce sujet, puisqu’il suffit de passer même brièvement par un pays voisin pour relancer le compteur. Cela nous est arrivé deux fois : en visitant Colonia del Sacramento (Uruguay) à la journée depuis Buenos Aires et en faisant un petit détour par Torres del Paine en Patagonie chilienne.
Quel guide papier sur l’Argentine ?
Nous avons voyagé en compagnie du Lonely Planet, que nous recommandons. Épais, mais clair, précis et assez complet, comme à son habitude (commander sur Fnac.comi).
J’ai adoré tous vos articles sur l’Argentine, comme j’avais adoré ce pays incroyable !
Puis-je me permettre d’émettre un petit(gros) bémol à propos d’Ushuaïa 🙂 ?
NON, il n’y a pas que la photo devant le panneau à faire là-bas… Le ville est surprenante. Et puis voguer sur le canal de Beagle jusqu’au phare des éclaireurs en s’arrêter d’îlots en îlots pour observer la riche et dense faune marine locale, explorer le Parc de la mythique Terre de Feu, et puis la multitude de rando dans les montagnes alentours plongeant dans la mer, sans parler du Cap Horn… franchement il y a de quoi rester scotchés tout au bout du monde. Mais ce n’est que mon avis, et ça n’engage que moi 🙂 ! Ceci dit, je reste persuadée que vous auriez BEAUCOUP aimé (et je pèse mes mots 😉 ) !!!
Tu es très convaincante, du coup voilà, on regrette ! On a eu beaucoup de mal à se décider, mais la flemme du bus + les récits d’autres voyageurs déçus nous auront fait basculer du mauvais côté 🙂
Je comprends qu’y descendre en bus, il faut vraiment avoir la foi…
Mais moi je dis : voilà une excellente raison d’y aller un jour 😉 !
Cette seule destination est un voyage en soi (surtout si l’on pousse l’exploration vers les Fjords côté Chilien), et puis il faut être conscient qu’elle a un coût non négligeable…
Alors en attendant que vous retourniez en Argentine (je dis ça, je dis rien… mais je l’espère très fort !), si une modeste mise en bouche (+ album photos-amateur en bonus) vous tente, c’est par là https://foguescales.fr/ushuaia/
Et en desserts, pourquoi ne pas prendre un peu d’Iguazu https://foguescales.fr/iguazu/ et une pincée de Salta https://foguescales.fr/quebradas-salta/ 🙂 ?
Exactement, voilà une bonne raison d’y retourner un jour. Et d’ici là on va économiser 😄
Merci pour les articles, les trois dépaysent et nous donnent bien trop envie de retourner en Argentine !
bonsoir,
est-ce que les minibus « micro » en ville pratiquent toujours le ralentissement – mais pas l’arrêt ! pour déposer ou faire monter des passagers ? C’était très fréquent en 85/86…
J’ai adoré l’Argentine à cette époque, où je ne me suis jamais sentie en insécurité, même en pleine nuit en ville… Une libération de la parole très émouvante, bien sûr… Merci pour votre blog et vos infos ! Eliane
Bonjour Eliane,
Ah non, on a eu droit à de véritables arrêts du bus qui nous laissaient le temps de monter à bord. Ça devait être l’aventure !