« Marrakech arnakech, Essaouira ça ira ». Ce dicton populaire a du vrai ! Après l’effervescence de Marrakech, nous nous mettons en quête d’un peu de calme et c’est dans la douce ville portuaire d’Essaouira que nous le trouvons.
Essaouira est une perle. Une perle de nacre blanc aux reflets bleus, fragile et précieuse, protégée des remous de l’océan par sa coquille de remparts ocre.
Même s’il est possible de faire le tour d’Essaouira en une après-midi, nous y passons une semaine entière. Sept jours parmi les plus doux et agréables de notre voyage au Maroc. Récit d’une journée type.
À l’aube, flâner près du port d’Essaouira
Les lumières sont tendres et les ruelles encore vides. Nous nous faufilons à travers le labyrinthe, effrayant quelques chats au passage, pour rejoindre la grande place Moulay el Hassan, posée en bord de mer.
Ici, les goélands sont rois et les mouettes sont reines. Un habitant leur jette un festin de pain sec, qui disparaît en un claquement de bec.
La place offre une vue sur les remparts qui défendirent jadis la ville des attaques de pirates. Aujourd’hui, ils ne protègent plus que des embruns hivernaux, seuls agresseurs de la cité. Et encore, malgré le mur, nous retrouvons au petit matin les pavés tapissés de gouttelettes salées.
Petit déjeuner savouré
Notre logement est doté d’une cuisine. Hélas nos papilles, sachant comme les petits déjeuners marocains sont succulents, se sont rapidement rebellées. Par deux fois, nous avons cédé à leurs exigences et sommes descendus nous attabler à une terrasse de café. Des oranges pressées, du thé à la menthe, des crêpes, du pain tout frais, de l’amlou préparé la veille…
Les chats du quartier accourent, nous entourent, miaulent de leur laisser quelques miettes.
Même si l’amlou n’est pas une spécialité d’Essaouira, il n’y a qu’ici que nous croisons des Marocaines en train de préparer la fameuse pâte à tartiner berbère.
Elles installent pour cela une grosse meule en pierre devant leur boutique et broient les amandes grillées avec du miel, un peu d’huile d’argan et beaucoup d’huile de coude.
Quelques courses au marché
La médina est désormais parfaitement réveillée. Elle voit s’organiser un curieux va-et-vient de charrettes numérotées, sortes de taxis à marchandises, poussées à la main. Les moteurs sont purement et simplement interdits dans l’enceinte fortifiée, une décision qui fait du bien aux oreilles.
Les seuls vrombissements perceptibles sont, parfois, les ronflements d’un pousseur de chariot stationné à l’ombre, la tête sous le journal et deux jambes qui dépassent.
Un petit souk étale ses vivres sur la placette dite du « marché aux poissons », reconnaissable à son délicat parfum, et déborde allègrement sur la rue principale de la médina. Nous en profitons pour nous approvisionner en produits locaux pour le repas du midi : pain, tomates, avocats, œufs, fruits secs, bouquet de menthe…
Nous trouvons rapidement nos commerçants préférés. Celui qui ajoute toujours un ou deux fruits dans le sac en cadeau. L’autre qui nous apprend tous les mots arabes qui lui passent par la tête, même s’ils ont tendance à repartir aussitôt des nôtres.
Parcourir les ruelles de la médina d’Essaouira
La beauté d’Essaouira est loin d’être immaculée. Entre ses murs blancs et ses fenêtres bleues traînent un tas de chiffons sales, une roue de vélo dépareillée, quelques détritus volants. Sans parler des façades qui s’effritent, ni des bouches d’égouts mal fermées. Croyez-le ou non, ce sont aussi ces imperfections qui font tout le charme de la médina.
Parallèle à l’artère-marché, une fine ruelle tout aussi vivante joue le rôle de souk d’artisanat pour les rares touristes qui n’auraient pas déjà dépensé tous leurs dirhams en tapis, plats à tajine ou lampes d’Aladdin à Marrakech.
Les objets sont à la hauteur de la ville, élégants et travaillés. Quelques galeries d’art complètent le tableau.
En nous perdant davantage, nous découvrons que toutes les portes des maisons sont taillées de la même façon, en pierre rose, y compris dans les ruelles les plus sombres. Nous devinons qu’il s’agit de reliquats de l’époque portugaise, lorsqu’Essaouira était connue de tous les marins du vieux continent sous le nom de Mogador.
Certaines portes sont même ornées de faïences qui rappelleraient presque les azulejos de Porto ou Lisbonne.
En parlant de faïences, nous en découvrons une collection géante dans le coin des bijoutiers, mettant en valeur les vitrines dorées ou argentées.
Après-midi studieux
Parce qu’il faut bien que nos poches et les pages de ce blog se remplissent, nous travaillons l’après-midi dans notre petit studio. Des musiciens en tournée passent sous nos fenêtres ouvertes, poussent une rhapsodie pour les clients attablés aux cafés puis repartent sous les applaudissements.
Pour changer, nous nous installons parfois dans un café, observant du coin de l’œil les passants : djellabas à capuches, jeunes à casquettes, Marocaines en pyjama d’hiver, touristes en robe d’été…
Les lumières de fin de journée au port
Après avoir travaillé de tout notre saoul (ou avoir été saoulés par tout notre travail), nous retournons sur la place qui relie la médina au port. Les goélands posent de bon gré pour les touristes, sous les belles lumières de fin de journée et les rires moqueurs des mouettes.
Derrière le donjon de style portugais, nous rejoignons l’armée de bateaux bleus du port de pêche.
Les marins rentrent tranquillement chez eux et les chats digèrent au soleil.
Ou, plus romantique encore, sur les remparts !
Les remparts représentent l’autre haut lieu des couchers de soleil essaouiriens. Malgré un vent à décoiffer un chauve, chacun se promène tranquillement ou rêvasse face à l’océan, tandis que les petits couples se nichent dans les alcôves de l’épaisse muraille pour mieux se chuchoter à l’oreille.
Au dîner, tajines à volonté
Niveau restaurants, nous n’avons que l’embarras du choix à Essaouira et les plats servis sont plus variés qu’ailleurs dans le pays. Notre restaurant préféré est le minuscule Khmissa, trouvé par hasard dans une discrète ruelle et qui ne peut accueillir plus de huit clients à la fois. Il propose chaque soir quatre menus différents, dont trois végétariens, à prix doux comme le thé à la menthe qui les accompagne.
Les sorties du week-end
Le samedi, nous quittons la médina d’Essaouira pour rejoindre la grande plage juste derrière. En mars, elle ressemble davantage à un désert qu’à une forêt de parasols.
Sur le chemin du retour, nous passons par un beau et calme jardin récemment aménagé sous les remparts. Il ne s’y passe pas grand-chose, mais d’anciens entrepôts semblent avoir été rénovés avec goût et transformés en boutiques. Une affaire à suivre.
Le lendemain, nous sommes intrigués par la grande brocante, alias « le souk du dimanche ». Elle prend place à un demi-kilomètre de la médina, tout droit après la porte Bab Doukkala. De la quincaillerie en vrac, des montagnes de vêtements de seconde main, des objets informatiques de troisième main…
Ce souk n’est clairement pas un incontournable, mais il a le mérite de nous montrer un aspect non touristique d’Essaouira.
Notre avis sur Essaouira
Vous l’aurez compris, nous avons beaucoup aimé cette ville. Elle est tout à la fois mignonne et désordonnée, romantique et cabossée, captivante et mélancolique.
Amateurs de films lents, contemplatifs et mystérieux, Essaouira est faite pour vous !
Conseils pratiques pour visiter Essaouira
Transport entre Essaouira et Marrakech
La compagnie Supratour propose six trajets par jour (3h de route) dans de beaux bus tout neufs, pour 80 dirhams. Nous vous conseillons de vous déplacer la veille dans un guichet Supratour pour réserver votre place car les bus partent souvent pleins. À Marrakech, un point de vente se situe près de la gare de train, un autre un peu plus proche de la médina se trouve à Bab Doukkala.
Avec des bus aussi pratiques, nul besoin d’une voiture pour réaliser l’aller-retour depuis Marrakech. Cela peut vous faire économiser plusieurs jours de location ainsi que les frais de parking réputés élevés à l’entrée de la médina.
Et si jamais les bus sont pleins, pas de panique, vous trouverez sans problème une place dans un taxi partagé pour un tarif similaire au bus.
Quand venir à Essaouira
Dans l’ensemble, le climat est doux toute l’année, avec un vent constant. Essaouira n’est pas surnommée la cité des alizés pour rien ! L’été ces vents rafraîchissent la côte et permettent d’éviter la canicule. Ils ont malheureusement tendance à rendre l’hiver humide. En mars, par exemple, nous avons eu 25% de pluie et 75% de soleil. Il paraît que l’automne est idéal, plus sec et moins venteux.
Manger à Essaouira
Notre restaurant chouchou s’appelle Khmissa. Il est très simple, mais tenu par une famille adorable qui veut réellement faire plaisir. Comptez 50 à 60 dirhams pour un menu. Exemple : une soupe copieuse, un tajine de lentilles et un thé à la menthe ou un petit dessert. Attention, nous venons de remarquer que TripAdvisor l’avait propulsé 1ᵉʳ de son classement, il vaut donc mieux réserver désormais.
Pour le petit déjeuner, nous pouvons vous recommander le Café Taraa en bas de chez nous. Il sert sur une placette ensoleillée des formules à partir de 35 dirhams. La plus simple est déjà bien copieuse.
Enfin, pour un goûter ou une boisson, nous avons apprécié le café Mandala Society, géré par un couple marocain/finlandais. Une association de bon goût ! Ils ont également un Wifi efficace pour ceux qui souhaitent travailler.
Dormir à Essaouira
Les choix de riads ne manquent pas à Essaouira. Par exemple, le Riad Dar Awil est très apprécié pour la qualité de l’accueil, la beauté du cadre et le festin servi au petit-déjeuner (~57€ la chambre double avec petit-déjeuner en basse saison)i.
Magnifique introduction pour un très bel article (comme toujours). J’ai beaucoup aimé la photo de la boutique proposant des massages des pieds 🙂 !
Haha on l’aime bien aussi cette boutique de magicien ! Merci beaucoup 🙂
Cette ville m’a vraiment plu aussi ! J’ai beaucoup aimé parcourir la vieille-ville et ses remparts mais la ville nouvelle avec ses boutiques, ses scènes de rue typiques du Maroc et sa belle énergie ne manque pas de charme non plus. Mon appart y était d’ailleurs situé 🙂
Tiens, c’est intéressant d’avoir ton avis extramuros ! Nous nous doutions bien que le reste de la ville devait être sympa, mais notre seule visite en dehors de la vieille ville fut dans le quartier de la brocante, entre les anciens entrepôts abandonnés. On aurait dû aller farfouiller de l’autre côté !
Hello les zamis, mais c’est parce que vous ÊTES romantiques que vous avez aimé Essaouira !
Il doit y avoir un peu de vrai 🙂
Très belles images ! Vos lecteurs ne peuvent avoir envie que de venir visiter notre belle ville Essaouira!
Avec son climat tempéré toute l’année, frais en été grâce au vent idéal pour les windsurfers et kitesurfers et doux l’hiver sans vent, on peut aisément se réserver quelques jours pour une échappée romantique ou sportive… ou les deux!
En effet, on imagine mal qui pourrait ne pas apprécier une visite d’Essaouira ! Superbe, votre ville 🙂
Moi qui suis un inconditionnel d’Essaouira ( j’y passe 3 semaines en septembre tous les ans), je trouve votre article et vos commentaires tout à fait justes.
Vous ne pouvez que donner envie de s’y rendre.
Tous les romantiques comme vous et moi ne peuvent qu’adorer cette superbe ville si douce et si envoûtante.
Essaouira ma belle !
Quel beau rituel, trois semaines à Essaouira chaque mois de septembre ! On avoue qu’on aurait pu répéter nos sept jours quelques fois sans se lasser.
Salam.a tous (es) Essaouira coup de cœur depuis 12 ans pour ce coin de paradis et pour la gentillesse de ses habitants , le sourire , l’honnêteté des soueris Berbères pour la plupart le calme le climat et plus encore J’adore 😍
On comprend le coup de coœur !
Bonjour à vous 2 mi fugues mi raison , Merci à vous pour nous y rattacher mentalement en photographies et en textes délicieux quand physiquement on est à 2000 km et que l’on ne rêve que de revenir à la maison rapidement. Amicalement votre. Et bons trip around thé world Ou êtes vous en ce moment ?…….
Merci Michel ! Quelle bonne idée d’avoir une base à Essaouira 🙂 Nous sommes en Albanie en ce moment, une belle découverte !
j ai apprécié avec beaucoup de plaisir commentaire écrit avec douceur qui font et donnent envie d aller se balader dans cette médina,belle photos,dommage manque de belles aquarelles qui donneraient une légèreté,adapté aux couleur d Essaouira ,la Mogadore
merci
Merci beaucoup ! Mi-raison a failli peindre une aquarelle justement ! Et puis, par manque de temps, on s’est dit tant pis. On aurait dû !
Je me retrouve complétement dans la description finale, au cas où le reste de votre article ne m’aurait pas convaincu cette dernière partie achève le travail: Essaouira semble parfaite pour une bonne semaine de contemplation!
Voilà ! Tu pars admirer les dunes du Sahara pendant quelques jours, puis tu t’installes à Essaouira pour te remettre de tes émotions 🙂
Bravo pour Essaouira !!! Tout est la au niveau impressions . Au plaisir d une rencontre en cas de retour . Bravo !!!!!
Merci beaucoup ! Ça nous fait plaisir que des habitués d’Essaouira se retrouvent dans nos mots 🙂
Oh que j’ai aimé vous lire et contempler vos photos … J’ai aussi été touchée par Essaouira, j’y repars dans 3 semaines pour la troisième fois en 1 an ! J’ai rencontré des personnes fantastiques, marocaines, françaises, canadiennes. Un jour je ne pourrais repartir du Maroc, c’est sûr. Merci encore à vous, belle vie 🎉
On te comprend tellement, cette ville a un charme fou !
je rentre d’Essaouira..novembre est une belle période et je retrouve toujours cet endroit avec beaucoup de bonheur..je rempli mes carnets de voyages d’aquarelles et de dessins..l’inspiration est foisonnante..
merci pour vos très beaux et très justes commentaires.
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Michèle
Des aquarelles sur Essaouira, on aimerait bien voir ça ! On comprend sans mal que la ville puisse inspirer les artistes 🙂
Merci pour ce commentaire !
Ok..si un jour vous passez en gironde. Ce sera avec plaisir
C’est noté !
Cette ville où je venais le temps d’un week end(depuis Marrakech) m’a tellement séduit que j’ai fini par y louer un appartement et y venir régulièrement pour apprécier sa douceur de vivre aux contact d’habitants vraiment sympathiques et souhaitons que le Taros qui souffle parfois bien fort éloigne encore pour longtemps les adeptes du bling bling
que la ville reste comme elle est ; elle est tellement agréable à vivre
C’est joliment dit 🙂 On était venus une première fois en 2013 et on a été heureux de trouver la ville toujours toute tranquille quelques années plus tard, malgré son succès touristique. Pourvu que cela dure !
Votre article représente extrêmement bien Essaouira, que j’aime plus que de raison puisque j’en suis originaire.
La médina est très belle, mais la campagne environnante d’Essaouira est très intéressante à découvrir. Le marché de Had Draa, par exemple, a lieu tous les dimanches et représente bien le Maroc profond, à des années-lumiere de « Marnakech » 🙂
Merci pour les conseils, ça donne envie de revenir mieux explorer la région !
On a adoré Essaouira où nous avons passé 3 petits jours fin février! Grâce à vous, j’ai cherché Khmissa et nous avons adoré! Merci pour vos conseils
Merci d’être revenue nous écrire et ravis que notre petit resto chéri t’ait plu !
J’ai redécouvert Essaouira à Noêl et cela a été un vrai coup de coeur, depuis nous y sommes retournées à maintes reprises pour envisager une installation et également pour y développer un projet professionnel. Votre description correspond exactement à ce que j’ai ressenti. C’est très agréable de vous lire.
Merci Dominique, c’est gentil. On vous souhaite une bonne installation si elle prend forme, en espérant que le virus ne vous mette pas trop longtemps des bâtons dans les roues !
Bonsoir MIFUGUEMIRAISON Je suis la propriétaire et en même temps la cuisinière de restaurant khmissa j’ai été vraiment ravie que vous avez choisi mon restaurant comme l’un de vous préférés à essaouira .
Bonsoir Asmae,
Tout le plaisir était pour nous, bravo pour ta cuisine délicieuse.
Nous espérons que le tourisme reviendra vite, car ça ne doit pas être facile de remplir le restaurant en ce moment.
Courage !
Bravo, c’est bien écrit et vous donnez envie de savourer un moment dans cette ville. Merci pour ces infos, et je vous souhaite de très beaux voyages à venir… avec un peu de patience post covid.
Oui, la patience est de mise. Vivement la fin de tout ça, et on te souhaite de pouvoir découvrir Essaouira si ce n’est pas déjà fait.
Je découvre à l’instant votre site! L article sur Essaouira est tellement juste! Nous y étions fin décembre 2020, sans oublier Oualidia, petit village de pêcheurs à découvrir sans tarder !
Cordialement,
Sophie Moulin
Bonjour Sophie et bienvenue par ici.
On n’avait jamais entendu parler de Oualidia, ça a l’air mimi !
À bientôt !
Bonjour Nous envisageons 4 jours à essaouira depuis Paris je suis surprise de ne voir que 2 vols par semaine qui ne collent pas à nos dates ! Pensez vous que atterrir à Marrakech et louer une voiture ne fasse pas perdre trop de temps ??
Essaouira n’est pas un gros aéroport, il doit y avoir beaucoup de vols suspendus en cette période où le tourisme repart tout doucement.
Sinon, effectivement, il vous faudra atterrir à Marrakech puis faire le trajet par la route (2h30-3h). Pour vous simplifier la vie, nous conseillons de prendre le bus ou un taxi partagé, c’est moins d’organisation et vous n’aurez pas à vous encombrer d’une voiture sur place.
Merci pour ce joli photo reportage sur Essaouira, cela m’a donné envie de m’y attarder ! J’aime beaucoup votre regard sur la ville (très jolies photos)
Merci beaucoup ! Essaouira est l’une des destinations les plus photogéniques qu’on ait vues, entre les scènes et la lumière !
Bonjour, superbe article, merci pour tous ces détails. Est-il nécessaire de louer une voiture pour quelques jours à Essaouira ou bien peut-on se contenter de marcher (avec un logement près des remparts) ? Merci 🙂
Bonjour Elodie et merci !
Essaouira se visite très facilement à pied, la voiture ne servirait que pour explorer le reste de la côte. Et oui parfait un logement près des remparts !