Nous sommes des voyageurs faciles à combler. De ceux qui s’émerveillent facilement et s’enthousiasment à tout bout de champ : Oooh !!! Kesseussébôôôôôô !!! Mais, très objectivement, Madère combat dans une autre catégorie. C’est un paradis sur mer, une île de Cocagne, notre définition de la beauté, bref, exactement la destination dont nous rêvions.
N’allez pas croire pour autant que Madère est une, ouvrez les guillemets, « île paradisiaque » avec des eaux cristallines, des transats et des cocotiers. La volcanico-portugaise s’illustre par un relief intense et déchiré, se drape d’une végétation extravagante, se saupoudre de fleurs odorantes, et, telle une diva surgie des profondeurs de l’océan, hurle à ses visiteurs :
Nous avons passé cinq semaines sur l’île et nous lui avons obéi, avec près de trois randonnées hebdo-Madère (voir notre article 15 idées de randonnée à Madère).
Mais ce n’est pas tout, nous avons aussi couvert ses 55km en long en large et en voiture, grimpé à tous ses belvédères, visité ses villages épars, salué ses baleines et écumé ses petits bars sans prétention.
- Madère en quelques clichés
- Géographie simplifiée de l’île de Madère
- Visite de Madère : présentation de l’île, recoin par recoin
- Funchal et Monte
- Câmara de Lobos et le Cabo Girão
- Ponta do Sol et Madalena do Mar
- Calheta (chez nous !)
- Un coucou aux dauphins et baleines
- Jardim do Mar et Paul do Mar
- Ponta do Pargo
- Achadas da Cruz et Fajã Quebrada Nova
- Porto Moniz et Seixal
- Le centre ouest : Rabaçal, Fanal, Bica da Cana
- Sur la côte nord entre São Vicente et Porto da Cruz
- La pointe de São Lourenço
- Santa Cruz et le sud-est
- Les picos du centre-est
- Notre avis sur Madère
- Que voir à Madère ? Tous nos conseils sur une carte
- Conseils pratiques pour visiter Madère
Madère en quelques clichés
Madère est souvent surnommée l’île aux fleurs : oh que c’est vrai ! Elles sont partout, naturelles ou plantées, dont des spécimens qui semblent inventés.
On entend parfois parler de l’île de l’éternel printemps : c’est tout aussi vrai, il y fait doux toute l’année.
Mais ne commettez pas l’erreur de confondre printemps avec été, c’est-à-dire n’espérez pas trop faire bronzette en plein mois de janvier. Attendez mai, et visez les jours les plus ensoleillés.
D’ailleurs, nous appellerions plutôt Madère l’île aux nuages. L’océan déverse sans relâche des hordes cotonneuses sur les côtes madériennes, qui ont bien du mal à s’en débarrasser.
Cela engendre des scènes surréalistes, des irruptions de brouillard à l’improviste et de fréquentes pluies.
Madère est l’île des couchers de soleil de folie. Ses envahissants nuages se mêlent le soir à l’astre et aux vagues dans des danses maléfiques qui ensorcèlent toutes les rétines qui traînent.
L’île du relief extravagant lui correspondrait aussi très bien. L’approche en avion donne le la (ainsi que quelques sueurs froides aux pilotes, paraît-il).
Son corollaire est l’île des tunnels. Les habitants se transmettent cette passion depuis des générations et continuent de trouer leur gruyère dans tous les sens pour accélérer les déplacements.
Côté papilles, nous avons fait connaissance avec Madère, l’île des fruits exotiques. Tandis que des bananeraies géantes dévalent ses pentes, nous avons développé une véritable passion pour les boissons au fruit de la passion.
Allez, assez de clichés comme ça, place aux informations concrètes.
Une petite géographie simplifiée de Madère
Sur les cinquante-cinq kilomètres qui sépare ses pointes, l’île aurait pu se satisfaire d’un relief de planche à pain. C’est le contraire, elle s’est autorisé toutes les fantaisies.
Le centre est presque intégralement hérissé de montagnes culminant à 1862m d’altitude. Les côtes ne sont pas beaucoup plus plates avec des pentes, voire des falaises abruptes, et seulement une poignée de plages, généralement caillouteuses.
La population insulaire s’est partagé l’île à l’amiable. Ceux qui aimaient la grisaille ont adopté le nord et les autres, beaucoup plus nombreux, se sont accrochés aux pentes ensoleillées de la côte sud.
Les nordistes ont choisi les fougères et la mousse bien verte, tandis que les sudistes ont planté des bananiers, des avocatiers, des patates-douciers et… la majorité des logements pour nous, touristes.
Visite de Madère : présentation de l’île, recoin par recoin
Armez-vous maintenant d’un petit calepin, nous entrons dans le détail des villages, points de vue, plages, piscines naturelles, coins à randonnée, etc.
Nous partons dans le sens des aiguilles d’une montre. Mince, comment allons-nous faire pour ce qui se trouve au centre ? Allez, nous improviserons.
Funchal, toute de noir et de blanc vêtue
Même si la nature madérienne possède un fort pouvoir d’attraction, nous vous conseillons de ne pas zapper la capitale Funchal. Elle offre de quoi flâner un ou deux jours, selon votre rythme, avec une rapide escapade au jardin tropical de Monte sur ses hauteurs.
Comme il y a beaucoup à voir et à faire, nous lui avons consacré un article séparé : nos conseils pour visiter Funchal.
Cap à l’ouest, vers Câmara de Lobos et le Cabo Girão
À quelques kilomètres seulement de Funchal, la majestuosité des paysages de Madère nous éclate à la figure. L’ancien village de pêcheurs Câmara de Lobos a conservé ses minuscules barques dans un décor de géants.
Son nom Câmara de Lobos signifie « baie des loups », en raison de l’ancienne présence d’une colonie de phoques (loups de mer en portugais).
Pour rester dans le loup-phoque, Winston Churchill a laissé son empreinte partout dans le village, simplement pour y avoir fait une halte de quelques heures en vacances.
Sur le quai et dans les ruelles alentour, le nombre de bars étonne. N’hésitez pas à (chur)chiller à l’heure de l’apéro pour découvrir l’excellent cocktail Nikita, inventé ici (rhum et boule de glace), ou le Pe de Cabra (vin, bière… chocolat !) pour les plus aventureux.
Câmara de Lobos est surplombé d’une petite colline appelée Ilhéu, qui offre une vue ébouriffante sur le Cabo Girão et sa falaise de 580m, l’une des plus hautes d’Europe.
Quelques coups de volant et beaucoup de dénivelé plus tard, nous posons le pied sur son belvédère en plaques de verre. Abonnés au vertige, s’abstenir !
Un passage par Ribeira Brava
Cette petite ville n’a rien d’incontournable, mais mérite un coup d’zieux en passant.
Nous y repérons une belle église, une balade sur la plage, de nombreux logements pour touristes et une pointe de vie locale.
Ponta do Sol, le village du (soi-disant) soleil
Cette pointe du soleil, censée être la bourgade la plus ensoleillée de Madère, se fiche bien de nous. À chaque visite, nous la retrouvons sous douze couches de nuages.
Pourtant, elle reste l’une de nos étapes préférées de la côte sud !
Nous aimons la plage de galets, la silhouette du bar jaune qui la surplombe, les petits chemins de pierre sur les rochers, les quelques bars de plage, le vieux cinéma style Art déco sous les bananiers, les belvédères cachés dans le village…
En soirée, nous recommandons de passer une tête dans une ruelle piétonne (Rua Dr. João Augusto Teixeira), investie par les terrasses de cinq bars-restaurants d’affilée. Parfait pour récupérer des forces après une journée de randonnée.
Si cela vous concerne, Ponta do sol s’est fait connaître récemment comme le « village des nomades ». Un bureau et du wifi, entre autres, sont offerts à tous les télétravailleurs qui y logent.
La cascata dos Anjos
Creusées à coups de pioche dans la roche et victimes de chutes de pierres, les plus anciennes routes de Madère ont été une à une fermées à la circulation et remplacées par des tunnels dernière génération. Toutes ? Non, car l’une d’elles résiste.
Depuis Madalena do Mar en direction de Ponta do Sol (et dans ce sens précisément), empruntez la route la plus proche du rivage. Entre deux tunnels peuplés de fuites et de nids de poules, apparaît soudain… une cascade, en plein milieu de la chaussée ! Idéale pour un décrassage de voiture express.
Madalena do Mar : plage de cailloux sous les bananiers
Madalena do Mar est un minuscule village qui n’a pas grand-chose à proposer, si ce n’est un décor. À l’ombre de collines raides striées de cultures en terrasses, s’étend une longue plage rocailleuse.
Ici, nous vous recommandons A Taberna, qui installe ses tables sur les galets. Les cocktails sont bien chargés (2-4€ le verre), à atténuer avec un petit bolo do caco.
Hélas, c’est dans ce bar que nous avons assisté à l’élimination de l’équipe de Cristiano Ronaldo du championnat d’Europe de futebol.
À ce point de l’article, vous commencez à vous questionner : « Suis-je en train de feuilleter un guide des bars de Madère ? ». Rassurez-vous, nous avons d’autres types de conseils en stock.
Calheta (chez nous !)
Nous allons prendre davantage de temps pour vous décrire ce coin, car c’est celui où nous logions. Visiteurs de passage, vous trouverez surtout de l’intérêt à la partie basse de Calheta, sorte de mini station balnéaire nichée au pied des falaises.
Le béton vient à peine de sécher, mais le rendu est agréable : un calme port de plaisance longé par une rangée de restaurants. Juste à côté, l’une des rares plages de sable de l’île.
Si vous décidez de rester pour la soirée, le port de Calheta a deux très bons restaurants sous le coude :
- l’italien Manifattura di Gelato qui vend d’excellentes glaces (la chocolat-piment !), mais pas uniquement. Les plats sont succulents, comme la focaccia aux tomates, herbes et ail, ou bien la caponata sicilienne.
- l’indo-japonais Buddha & Sakura dont nous validons les dhals indiens, mais aussi les sushis végétariens originaux (mangue, avocat, fraise…), sur place ou à emporter plus près du coucher de soleil.
Puis, il y a la partie haute de Calheta, beaucoup moins récente, où vivent les Madériens. Les grappes de maisons, entourées de parcelles maraîchères, se partagent toutes la vue sur la mer.
Nous avons dégoté là une petite maison, avec vue !
Quant à nos voisins, nous les voyons aller et venir tranquillement entre leurs parcelles. Sauf lorsqu’ils piquent un sprint pour arriver avant l’eau. Il s’agit de ne pas perdre une goutte du créneau d’arrosage hebdomadaire qui leur est attribué par un très ancien système d’irrigation, celui des levadas.
Ces canaux sont chargés de récupérer l’eau de l’humide versant nord de l’île et de la redistribuer dans le sud ensoleillé.
La vie dans un village madérien, c’est aussi :
- le succès de la terrasse de la supérette, où chacun s’arrête siroter le café et commenter le journal,
- d’énormes empanadas à prix imbattable le midi, dans un petit restaurant très simple (le Bar Corujeira),
- la tradition de l’apéro chez Poncha do Lombo doutor (goûtez leur poncha à la tangerine !) en regardant les voitures passer,
- le pique-nique familial, chaque dimanche sans faute, sur l’une des innombrables tables publiques de l’île.
Un coucou aux dauphins et baleines
Ayant remarqué un soir ce qui ressemblait à des souffles de baleines à une centaine de mètres de la côte, nous décidons d’aller les observer de plus près. Quelques agences proposent ce genre d’excursion depuis divers ports de Madère, dont celui de Calheta, ce qui tombe bien.
Notre zodiac de douze places fonce vers le dernier lieu où une bande de « dauphins tachetés » a été repérée. Bingo, ils y sont toujours.
Une vingtaine d’individus très vifs, qui surgissent et redisparaissent aussi sec. Ils ne sont pas d’humeur curieuse ni joueuse ce jour-là, l’équipage choisit donc de rester à distance.
Surprise ! Un gang de baleines-pilotes s’approche. Elles n’ont rien du gigantisme d’une baleine bleue, mais sont tout de même deux ou trois fois plus grosses qu’un dauphin. Elles évoluent lentement, s’aèrent en surface, s’enfoncent sous le bateau, ressortent de l’autre côté…
Nous les côtoyons une quinzaine de minutes avant de décider que cétacé.
Nous filons ensuite vers les derniers lieux connus d’un cachalot et d’une autre espèce de dauphins. L’équipage ne ménage pas ses efforts pour les retrouver, en vain. Soit ils sont en plongée, soit ils ont mis les voiles.
D’autres espèces migratrices viennent rôder autour de Madère selon la saison : baleine à bosse, baleine bleue, orque, rorquals…
Bilan : nous avons adoré la sortie !
Conseils pratiques pour observer les dauphins et baleines
La réservation est impérative, et si possible plusieurs jours avant en haute saison. Nous avons choisi la compagnie H2O Madeira, au bout du quai de Calheta : 3 départs par jour, durée 2h, prix 55€ par personne. Pour avoir une idée des animaux rencontrés la veille, vous pouvez consulter leur compte Instagram. Si un départ depuis Funchal vous arrange, nous avons repéré cette excursion en catamarani, moins chère. Ou bien celle-ci au coucher du soleili.
Jardim do Mar, coincé au pied de sa falaise
Sans le retroussage de manches des tunneliers madériens, ce mini village serait resté isolé du reste de l’île. Jusque dans les années 1960, il n’était accessible qu’à pied ou en bateau et il est d’ailleurs demeuré entièrement piéton, les automobiles sont priées de stationner à l’entrée. Résultat, on y trouve une ambiance calme et coupée du monde.
Un beau lieu pour se détendre dix minutes en bord de mer, admirer les falaises, puis… repartir, car il n’y a pas grand-chose d’autre à faire, il faut l’avouer.
Paul do Mar, son voisin plus vivant
À Jardim do Mar, nous préférons finalement Paul do Mar, un village allongé sur le rivage tel un serpent de mer et formé de deux parties bien distinctes.
Sa tête est un antique pâté de maisons, avec un port, des pêcheurs, les domiciles bien tassés des pêcheurs et les minis bars-restaurants qui abreuvent les pêcheurs tout en leur achetant la friture du jour.
De ce côté du village, nous vous recommandons les frites maison du bar O Ideal, ainsi que leur bolo do caco, l’un des meilleurs de l’île (en revanche les boissons sont moyennes).
L’autre partie de Paul do Mar, la longue queue du serpent, est une plage de cailloux accompagnée d’une ribambelle de maisons touristiques. Deux bars ont fait de ce cul-de-sac l’un des meilleurs coins de Madère pour admirer le coucher de soleil. L’ambiance est à son apogée le samedi soir.
Ponta do Pargo, le Finistère de Madère
Si vous poursuivez toujours vers l’ouest, à moins que vous n’ayez un véhicule palmé, vous finirez bloqués. C’est la pointe do Pargo. En approchant, les maisons se font de plus en plus rares. Ne reste alors qu’un phare haut comme trois pommes.
Nul besoin d’être grand lorsqu’on est juché sur les épaules d’une géante.
La falaise, taillée à coup de hache, est parmi les plus fascinantes de l’île de Madère.
Collé au mirador de Fio, le salon de thé du même nom « O Fio » est une bonne surprise.
Il propose des repas, goûters, cakes maison et infusions aux plantes fraîches du jardin. De son parking, vous pourrez rejoindre le phare à pied en dix minutes.
Achadas da Cruz et Fajã Quebrada Nova
Si vous n’avez pas encore attrapé de conjonctivite à force d’en prendre plein les yeux, nous avons un autre lieu mémorable à vous montrer à l’ouest de Madère. Achadas da Cruz est un village perché sur un plateau de cent cinquante étages de haut, tandis que son voisin le plus proche, Fajã Quebrada Nova, se situe au rez-de-chaussée.
En guise d’ascenseur, l’un des téléphériques les plus raides du monde.
Nous vous recommandons très fortement d’y faire un petit tour, avec en option la descente ou la remontée à pied. Plus d’infos sur la randonnée ou sur les horaires des téléphériques à l’étape n°4 de notre article sur les randonnées à Madère.
Porto Moniz et ses piscines naturelles
Ça y est, nous voici sur la côte nord de Madère. Cette fameuse terre grise, humide, pluvieuse, brouillardeuse, boueuse, détrempée… STOOOOOOOP ! Regardez, le soleil brille ! Parfois.
La tendance est certes plus pluvieuse au nord, mais il suffit de viser les jours de beau temps pour en profiter. Pour cela, ne vous fiez pas trop aux imprécises prévisions météo, jetez plutôt un coup d’œil le jour-même à la mosaïque de webcams de l’office de tourisme.
Nous n’avons que des bons souvenirs de Porto Moniz, où nous sommes retournés plusieurs fois. Son attrait principal consiste en deux grandes piscines naturelles aménagées entre les roches magmatiques. Elles se remplissent automatiquement à marée haute et tiédissent tranquillement au soleil le reste de la journée.
La Velha (= vieille) est gratuite, mais petite et peu aménagée, avec de gros rochers coupants.
La nouvelle piscine est tout l’inverse : impeccablement aménagée, sécurisée, vaste, nettoyée et payante : 3€ en haute saison, gratuite (seulement le soir, peut-être ?) en basse saison.
Pour le reste, le village de Porto Moniz présente assez peu d’intérêt. Des croisiéristes débarquent paraît-il par centaines à midi, pour déjeuner dans l’un des trop chers grands restaurants.
Seixal, toujours plus de piscines
Seixal ressemble à Porto Moniz, mais en plus confidentiel. Le climat de Madère est si indéchiffrable qu’il fait parfois beau à Seixal et gris à Porto Moniz, à 8km seulement, ou vice versa.
À Seixal, nous aimons :
- le miradouro do Véu da Noiva, un belvédère presque au niveau de la mer, qui permet d’admirer l’ancienne route côtière, à moitié effondrée, sectionnée par une cascade.
- la plage de sable noir avec surfeurs et vue sur les falaises.
- la grande piscine naturelle juste à côté, entourée de crabes peureux qui s’éclipsent sous un rocher dès que l’on approche à moins de cinq mètres.
- le Lounge Bar au bord de cette piscine. Ne vous fiez pas à son nom, c’est plus un restaurant qu’un bar. Une sorte de petit bouiboui qui ne se prend pas la tête et cuisine des plats avec simplicité et bonne humeur (le hamburger peut devenir vegan sur demande). Quant aux boissons, elles sont formidables !
- Plus loin dans Seixal, une autre piscine naturelle vous attend, la « Poça das Lesmas ». Le lieu n’est pas très entretenu, mais propose une eau toute transparente sous une arche de pierre.
Le centre ouest : Rabaçal, Fanal, Bica da Cana
Avant de quitter l’ouest de Madère, attardons-nous une minute sur son centre. Ses montagnes se hissent moins haut que les pics de l’est, mais elles n’en sont pas moins exemptes d’interêt. En vivant juste en dessous, à Calheta, nous y passions régulièrement.
Citons d’abord Rabaçal, point de départ d’une série de petites randonnées faciles, puisqu’elles longent des levadas toutes plates. La plus célèbre est la randonnée des 25 fontes, mais celle de la Levada do Alecrim est tout aussi sympathique.
La végétation constituée d’arbres tortueux, fougères, genêts et mille autres fleurs forme souvent d’épais tunnels de verdure à travers lesquels les marcheurs déambulent de points de vue en cascades.
Petit avertissement, au cas où vous vous aventureriez de nuit au volant sur le plateau de Rabaçal, trois dangers vous guettent :
- le brouillard, fréquent en soirée,
- les vaches-obstacles, qui adorent s’allonger au milieu de la route,
- les lapins-kamikazes qui foncent vers les phares.
Bref, roulez avec tendresse et délicatesse.
Le deuxième lieu emblématique de cette région est Fanal. Son intérêt est limité quand le soleil fait son beau. C’est lorsque les nuages débarquent que la prairie se spectacularise. Des silhouettes d’arbres torturés surgissent de la brume comme d’un film de Tim Burton.
Enfin, mentionnons le belvédère de Bica da Cana, sorte de donjon sur la muraille de montagnes chargée de retenir les nuages venant du nord.
São Vicente, le village-pente
Hop, nous reprenons notre description de la côte nord, comme si ce détour n’avait pas existé, et nous atteignons São Vicente. Le paysage, même caché sous un tapis triple épaisseur de verdure, nous estomaque.
En arrivant du sud, nous avons un peu de mal à comprendre où se situe le village.
Des grappes de maisons s’éparpillent çà et là entre des grappes de raisin. São Vicente est en effet l’une des localités productrices de ce vin de Madère, au goût si particulier.
L’histoire c’est vieux et dépassé mais…
Exportés vers les Indes par bateau, certains tonneaux de vin de Madère ne trouvaient parfois pas acheteur et rentraient au pays. Les Madériens, en les dégustant, les estimaient nettement meilleurs ! Ne sachant expliquer le miracle, les producteurs se mirent à faire voyager des centaines de fûts sous les tropiques, avant de les rapatrier. Jusqu’au jour où ils réalisèrent qu’il était beaucoup plus simple de les chauffer doucement pendant quelques mois.
L’élément le plus visible de São Vicente est une pointe d’église. En la rejoignant sur sa colline perchée, nous nous rendons compte qu’il s’agit juste… d’un large clocher, auquel il manque l’église.
Nous finissons par trouver le vieux centre du village de São Vicente, très mignon dans son genre. Il consiste en deux ruelles et demi, mêlant murs blancs, pierres sombres et terrasses de troquets.
Au pied de ce patelin pentu, les vagues viennent lécher une petite plage de galets assez quelconque, ainsi qu’une rangée de restaurants que nous n’avons pas testés. Notons aussi une étrange chapelle coincée sous un rocher, entre deux ponts.
Nous sommes bien plus emballés, à l’est de São Vicente, par la mini promenade le long de la plage.
Le soir, une école de surf étale ici des chaises face à la mer, avec au programme : des plats simples (par exemple un risotto végétarien), des serveurs sympas, de la musique des années 2000 et de très bonnes ponchas. Cherchez le restaurant Essência.
Sur la côte nord de Madère, entre São Vicente et Porto da Cruz
Le relief de cette région n’est pas juste accidenté, c’est carrément un carambolage avec des dizaines de collines impliquées. De nouveaux tunnels bien droits sont en cours de perçage, mais en attendant, la route joue aux montagnes russes pour le plus grand plaisir de nos yeux éberlués.
Nous trouvons ici quelques idées de randonnées, de rares plages de galets noirs comme du charbon et surtout une flopée de belvédères. Il n’y a qu’à suivre les panneaux ou zoomer sur Google Maps pour les débusquer.
Citons notre préféré, le miradouro da Beira da Quinta, qui offre une vue archiplongeante sur Arco de São Jorge, un énième village niché entre mer et falaise.
Du côté des randonnées, nous recommandons l’aller-retour entre Arco de São Jorge et Ponta Delgada, le long de la côte de Boaventura.
Nous faisons une halte pour admirer (c’est un grand mot) les casas típicas de Santana. Cette reconstitution de maisons triangulaires traditionnelles nous déçoit un peu.
C’est davantage un lieu à selfies et à vente de souvenirs qu’un véritable témoignage historique.
À Faial maintenant, nous pouvons vous recommander un arrêt rapide au Miradouro do Guindaste, sorte de promontoire au-dessus de la mer, face au village.
C’est aussi près d’ici, dans l’une des zones les plus vertes de l’île, au-dessus de Santana, que se situe la superbe randonnée de la levada do Caldeirão Verde.
Elle est hélas victime de son succès et nous ne la conseillons qu’aux premières lueurs ou au creux de la basse saison.
Porto da Cruz et son rocher de l’Aigle
Porto da Cruz est un village assez mignon, surmonté d’un énoooooorme bloc de pierre appelé rocher de l’Aigle.
La spécialité de Porto da Cruz est le rhum, avec une vieille distillerie toujours active qui se visite gratuitement (la destilaria Engenhos do Norte). Mais qui dit rhum dit canne à sucre. Et nous découvrons que Madère fut, vers l’an 1500, le plus gros exportateur de sucre au monde. Difficile à imaginer de nos jours, puisque nous n’avons pas vu l’ombre d’une canne en cinq semaines. Pas même un canneton.
S’il est possible de grimper sur le rocher de l’Aigle, nous nous sommes contentés de son minuscule voisin, le miradouro do Fortim do Pico qui trône entre les deux plages de Porto da Cruz et offre déjà de jolies vues.
Si vous vous sentez en forme, les falaises à l’ouest de Porto da Cruz sont le théâtre de l’une de nos randonnées préférées sur l’île. Falaises que nous apercevons au bout de cette photo :
Repasser du nord au sud de Madère par la montagne
Notre tour de l’île n’est pas encore achevé, mais voici deux conseils d’alternatives touristico-montagnardes aux tunnels de l’est de Madère. La première alternative passe par Ribeiro Frio et Poiso, la seconde par Santo da Serra.
- traverser l’est par Ribeiro Frio et Poiso :
Ribeiro Frio est l’un des lieux les plus humides et froids de Madère. Mais ne prenez tout de suite pas vos jambes à votre protège-cou, car se trouve ici l’un de ses plus beaux points de vue.
La purée de pois au niveau de la route de crête de Poiso nous plonge dans une ambiance de polar, avec en bonus un slalom entre les moutons.
Vous vous souvenez que les Madériens adorent pique-niquer le dimanche ? Eh bien croyez-le ou non, mais nous repérons ici plusieurs familles en train de déballer leurs victuailles, assis sous cette météo brumeuse !
- autre option, traverser l’est par Santo da Serra, mais le dimanche seulement :
Ce village n’est intéressant que pour son marché paysan. Ne cherchez pas les beaux fruits exotiques pour touristes, à Santo da Serra ce sont les choux et les patates primeur qui priment.
Un feu de bois grésille au fond du bâtiment, attendant les énormes brochettes que les clients achètent à un stand et grillent eux-mêmes. Ambiance marché de la Cordillère des Andes (les poules vivantes en moins).
Tout à l’est, la pointe de São Lourenço
À quinze kilomètres seulement d’une forêt dense comme un wagon de métro à l’heure d’affluence, la presqu’île de São Lourenço est… quasi désertique. Une marche de près de quatre heures vous attend, sans trop de dénivelé, au cœur de paysages surprenants.
Un incontournable de Madère, à voir absolument !
Santa Cruz et le sud-est
Ce patelin potelé n’est pas désagréable, mais ne nous a pas fait forte impression non plus. Il semble assez touristique, doté de résidences avec piscines en bord de mer, sans plus d’intérêt pour ceux qui n’y dorment pas. D’autant que les avions en phase d’atterrissage passent tout près.
Nous avons peu rodé dans les autres villes de cette côte, qui semble plus bétonnée qu’ailleurs. N’hésitez pas à nous faire part de votre avis en commentaire si vous connaissez les charmes secrets qu’elle nous aurait cachés.
Les picos du centre-est
Et pour finir en beauté, parachutons-nous sur les plus hauts sommets de l’île, perchés à plus de 1800m par rapport au niveau de la mer et 5000m par rapport au plancher des vaches de mer.
Si vous n’avez du courage que pour un seul lever de soleil à Madère, c’est au Pico do Arieiro que vous devez l’admirer. Et vous n’avez aucune excuse, puisqu’un grand parking s’étale juste à côté.
Encore mieux, suivez le début sur le sentier de randonnée vers le Pico Ruivo et gagnez en moins de 10 minutes le Miradouro do Ninho da Manta.
La prédiction de la position des nuages n’est pas une science exacte, mais le plus souvent ceux-ci se réveillent patraques au fond de la vallée. Hélas, vers midi, ils retrouvent de la vigueur et squattent le sommet des picos jusqu’à la nuit.
Nous décrivons la randonnée entière jusqu’au Pico Ruivo, devinez où ? Eh bien sur ce fameux article. Nous y évoquons un autre sentier sur le Pico Grande, avec vue sur la vallée Curral das Freiras.
Notre avis sur Madère
Nous sommes rentrés emballés par cette destination, l’une de celles qui nous auront fait verser une petite larme en partant, tellement chaque journée nous rendait heureux. Nous avons évidemment flashé sur les paysages grandioses, variés et quadrillés de sentiers de randonnées, mais nous nous sommes aussi roulés dans un tas de petits plaisirs simples, ceux qui font les meilleurs voyages : déjeuners en terrasse, villages paisibles, baignades, pique-niques, apéros face à la mer…
Bref, nous recommandons cette destination aux amoureux de nature, ceux qui n’ont pas peur d’essuyer quelques pluies en échange de beaucoup, beaucoup, beaucoup de surprises !
Que voir à Madère ? Tous nos conseils sur une carte
Conseils pratiques pour visiter Madère
Se déplacer à Madère
L’île n’est pas très grande (55km sur 25km) et une insoutenable variété de paysages et d’ambiances s’offre à vous en peu de distance. Si vous vous dites « Tiens, si on allait à XXX aujourd’hui ? », la durée moyenne d’un trajet à Madère est d’environ 40 minutes… en voiture. Car oui hélas, pour profiter de Madère, une voiture est rudement conseillée. Elle permet d’atteindre de nombreux lieux mal ou pas du tout desservis par les bus, tels que la plupart des belvédères et certains départs de randonnée.
Nous avons choisi la voiture la plus simple possible (et la moins chère), une Fiat Panda, et nous croisions beaucoup d’autres touristes avec la même. Cependant son moteur était aussi faible que les routes de Madère sont raides, ce qui ajoute une dose de stress dans certaines situations.
Nous ne recommandons ce modèle que si vous aimez l’aventure ! L’avantage est qu’il n’est vraiment pas cher. Nous avons trouvé cette mini agence qui proposait une bonne réduction pour une location d’un mois en basse saison. En période d’affluence et sur une courte durée, les prix grimpent en flèche. Le plus simple est d’utiliser un comparateur pour trouver le meilleur tarif.
Visiter Madère sans voiture
Si vous vous motivez malgré tout pour une visite de Madère sans voiture, nous vous conseillons de loger à Funchal durant tout le séjour. Ne tentez pas un tour de l’île en plusieurs étapes. Cela vous ferait perdre du temps dans les transports sans pour autant vous approcher des plus beaux points d’intérêt, isolés en pleine nature sans hébergements proches.
Retrouvez plus de conseils sur Madère sans voiture à la fin de notre article sur Funchal, ainsi qu’à la fin de notre article 15 idées de randonnées à Madère.
Où loger à Madère
Voilà un sujet important ! Au risque de nous répéter, nous recommandons plutôt la côte sud, moins grise et moins pluvieuse. Sauf paraît-il durant les mois de juin, juillet et août, au cours desquels une grosse partie des nuages prennent des vacances.
Mais où sur la côte sud ? Nous nous sommes longtemps posé la question, avant de choisir les hauteurs de Calheta. Nous étions ravis de notre choix : une petite maison avec terrasse, au milieu des potagers et bien loin de toute pression touristique.
MAJ 2023 : ce logement n’est malheureusement plus ouvert à la réservation. En remplacement, nous opterions aujourd’hui pour un appartement chez Casa Serena, dans le même coin et avec les mêmes qualités : la vue sur l’océan, le calme et le charme des environs. Infos et réservation ici (~70€)i.
Nous étions idéalement situés pour rayonner dans toute la partie ouest, admirer de beaux points de vue, randonner le long des levadas, avec plusieurs bars et restaurants alentour. En termes de distance, nous étions à 40 minutes de Funchal et à 1h des lieux les plus éloignés comme Porto da Cruz et la pointe de São Lourenço.
Si vous recherchez un poil plus central, mais toujours avec une ambiance de village, Ponta do Sol est une bonne option (voir les logements à Ponta do Soli). Il se situe 15 minutes plus proche de Funchal et aussi de l’entrée du stratégique tunnel sud-nord. En revanche, les logements sont un peu plus haut de gamme qu’ailleurs.
Si vous ne comptez pas louer de voiture (ou si vous préférez l’ambiance d’une véritable ville) alors la capitale Funchal est faite pour vous. Des bus publics en partent pour atteindre les différentes régions de l’île. En parallèle, des agences proposent des excursions touristiques. Vous trouverez davantage d’informations pour visiter Funchal ici, ainsi que nos recommandations de quartiers où loger.
Enfin, il est tout à fait possible de choisir deux points de chute, voire davantage, afin de réduire les durées de déplacement et réinvestir ce temps dans une trempette ou un verre en terrasse.
En plus de Ponta do Sol (sud) et Funchal (sud-est), voici une petite sélection de points de chute qui nous semblent de qualitéi :
- à São Vicente (nord) : la Casa da Piedade, une chambre d’hôtes au magnifique jardin avec piscine sous les hautes montagnes (~80€ pour deux, petit déjeuner compris).
- à Ponta Delgada (nord) : un studio de la Casa da Capelinha, avec vue sur l’océan (~75€ le studio).
- à Porto da Cruz (nord-est) : une chambre chez Madeira Surf Camp, une belle auberge tout près de la plage, avec une sacrée vue depuis le toit terrasse (~90€ la chambre double).
- et bien sûr une étape sur les collines de Calheta, par exemple un appartement de Casa Serena (sud-ouest, ~70€)i.
Le climat de Madère
Comme expliqué plus tôt, l’île possède un climat jamais trop froid ni trop chaud. Le sud est globalement plus ensoleillé que le nord, mais la météo change rapidement, alors tout est possible ! Il faut être souple pour changer ses plans de visite au dernier moment. La mosaïque de webcam de l’office de tourisme vous sera d’une grande aide. Cette météo capricieuse a de bon côtés si vous aimez la photographie : nuages noirs, brume, arcs-en-ciels, couchers de soleil flamboyants…
La saisonnalité est légère. Le mois le plus froid est janvier avec des températures qui oscillent entre 15°C la nuit et 20°C le jour. En août on grimpe à 21 – 27°C, avec quatre fois moins de pluie. Et même si nous ne sommes plus très loin des tropiques, la température de l’eau reste globalement fraîche.
Combien de jours pour visiter l’île de Madère
À notre avis, une semaine est un strict minimum, sinon c’est du gâchis. L’île est certes petite, mais tellement dense que nous vous suggérons plutôt de venir si vous avez 10 à 15 jours devant vous.
Nos coups de cœur résumés
- Se laisser estomaquer par les paysages : lever de soleil au Pico Arieiro, pointe de São Lourenço, forêts archi vertes, falaises abruptes, arbres tortueux dans la brume de Fanal…
- Randonner, partout.
- Siroter des boissons au fruit de la passion dans des cadres mémorables : village de Câmara de Lobos, muret de Paul do Mar, falaise de Ponta do Pargo, galets de Madalena do Mar…
- Se baigner dans les piscines naturelles de Porto Moniz un jour de vagues ou sur la plage de sable de Calheta.
- Vivre des émotions fortes : téléphérique d’Achadas da Cruz, excursion dauphins-baleines, franchissement de cascades en voiture et à pied, sentiers pédestres garnis de tunnels et de passages vertigineux…
- Admirer les couchers de soleil avec vue sur la mer presque tous les soirs !
Guides papier
Nous avons investi dans l’excellent guide de randonnées Rotheri et pioché des infos dans un vieux Petit Futé qui traînait dans notre logement. Sinon, c’est le guide du Routardi qui semble le plus complet. Les guides du Portugal n’intègrent pas Madère.
Voyager avec une agence locale
Si vous aimez être accompagnés pour construire votre voyage, l’agence Evaneos travaille avec diverses agences francophones pour proposer des circuits sur l’île. Il y en a pour tous les goûts : randonnée, promenades, détente, avec guide sur place ou pas… Voir leurs propositions (la demande de devis est gratuite)i.
Choisir entre Madère et Tenerife
La question se pose, puisque ces îles sont à la fois proches géographiquement et paysagiquement.
Nous avons adoré séjourner près de deux mois à Tenerife. Cette île est plus grande que Madère et ses paysages tout aussi variés, mais moins denses. Madère concentre ses beautés, là où Tenerife les dissémine. Avantage donc pour Madère sur ce point. Les possibilités de randonnées sont aussi nombreuses et spectaculaires sur les deux îles. En revanche, ceux qui aiment avant tout se baigner préfèreront Tenerife, qui offre d’énormes plages (et d’énormes stations balnéaires), mais aussi plus de piscines naturelles. Enfin, au niveau de l’ambiance, nous avons aimé les fêtes traditionnelles de Tenerife mais préféré Madère pour tous ses petits charmes au quotidien.
En résumé, si Tenerife était un coup de cœur, Madère est un coup de foudre.
Est-ce à dire, si je fais moi aussi un passage de quelques heures à Madère qu’ensuite, quelques années plus tard, l’île débordera de toutes parts de statues de l’Émir du Kiffistan ? 😬
C’est tendant d’essayer en tout cas, même si les statues ne sont finalement pas érigées !
Oui ça vaut le coup de tenter. Promène-toi comme Churchill avec un gros cigare et un chevalet de peintre, pour mettre toutes les chances de ton côté !
Hey hey ! Mi fugue mi raison 👋
Superbe article sur Madère, ça donne sacrément envie.
La nouvelle aventure (www.lanouvelleaventure.com) a aussi repris ses chaussures de randonnée pour 1 mois aux Canaries (Tenerife, El Hierro et La Palma) en Mars avril 22. Effectivement, on retrouve beaucoup de points communs entre Madère et Canaries du sud. Nous avons publié un article par île 😉
A Vous lire camarades de voyage ☺️
Salut Alain,
Il y a effectivement de quoi faire aussi en termes de randonnées aux Canaries. On y retournera un jour, crapahuter sur les îles qu’on ne connaît pas. Bonne prochaine nouvelle aventure !
Coucou les nomades,
On vous envoie un message parce qu’on a adoré vos articles sur Madère ! On compte y aller en octobre, les billets d’avion sont déjà réservés 😁
Mais on avait quelques petites questions au sujet de la location de voiture. On a vu par quelle agence vous êtes passés, et franchement les prix nous semblent vraiment peu chers ! Comment s’est passée pour vous la récupération des clés ? Pas de surprises pour le paiement ? Pas de frais cachés ? Et la caution ? Vous avez pu récupérer la voiture directement à l’aéroport ?
Désolé pour toutes ces questions, c’est qu’on essaie de trouver la meilleure des solutions pour profiter au mieux de notre séjour 😁
Merci beaucoup pour votre aide 🙏🙏
Tim & Becky
Coucou !
Très bon choix de destination 🙂
Nous aussi on avait quelques craintes avec cette agence, dont on ne savait pas grand-chose. On a trouvé ses coordonnées sur un groupe Facebook pour nomades à Madère. Mais tout s’est très bien passé, ils sont venus nous livrer la voiture à la sortie de l’avion et la récupérer à l’aéroport le jour du départ. On avait l’assurance comprise donc ils ont à peine regardé la voiture au retour et nous ont rendu la caution sans problème. Le tout avec un personnel sympa donc on recommande.
Bon voyage à vous !
Oh génial ! On vient de réserver une voiture ça y est 😁
Par contre vous parlez de caution mais sur leur site, il semblerait qu’il n’y en ai pas 😕. Sauf pour la Volvo disent-ils…
Ah ben encore mieux !
Nous pensons aller à Madère en avril et du coup intéressés par le bon plan voiture de location du coup vous confirmez que tout c’est bien passé également (2 avis mieux vaut qu’1 ;-)). Merci de votre retour
Bonjour,
Votre article est top, très précis comme vos autres publications! Quand y êtes vous allés (j’adore la lumière telle qu’elle est sur vos photos)?
Pour vraiment tout vous dire, j’aimerais bcp y aller, et je suis en pleine hésitation quand à la meilleure période (mes vacances sont les mêmes que les scolaires – pour le moment j’hésite entre 2 semaines en octobre, avril ou l’été. Je ne me rends pas compte à quel point l’île est prise d’assaut l’été).
Peut être avez vous un conseil à ce sujet?
Salut Sonia et merci !
On y était en mai/juin et effectivement la lumière était superbe mais c’est souvent le cas sur l’île on dirait, avec des conditions météo propices aux arcs-en-ciel, à la brume et aux couchers de soleil flamboyants.
On ne saurait pas trop dire pour la fréquentation l’été mais dans le doute, à ta place on choisirait plutôt avril ou octobre en espérant que ce soit plus calme.
Bonjour,
Merci beaucoup pour vos articles, c’est super riche et ça nous a clairement décidé pour nos vacances d’un mois en Janvier 2023.
Par contre, on a contacté par mail l’agence que vous recommandez pour louer votre voiture et ils nous ont répondu avec une proposition à 850€/mois.
ça fait un sacré écart quand même et surtout pour une période basse saison.
Vous aviez beaucoup négocié ? Ou quelque chose qui expliquerait que vous ayez réussi à avoir un prix si impressionnant ?!
Merci encore pour tous vos partages et je vous souhaite encore de belles aventures !
On n’avait pas négocié mais c’était une période particulière : au printemps 2021 le tourisme reprenait tout juste à Madère après plusieurs mois de confinement au Portugal, donc l’agence cherchait des touristes plus que l’inverse. On va enlever le prix de notre article, désolés pour le faux espoir ! On espère que vous allez trouver un bon plan, sinon l’autre solution qu’on avait envisagée c’était de dormir dans une ville bien desservie, et louer une voiture seulement deux jours par ci par là. Bon voyage à vous, c’est super que vous partiez un mois, vous allez bien profiter !
Pas de soucis, c’était pour être sûrs !! C’est déjà super d’avoir quelques bonnes idées pour les vacances.
Merci beaucoup pour votre réponse !
Merci pour vos superbes articles et recommandations pour Madère! Nous avons déjà eu un coup de coeur pour Ténérife, il nous tarde de visiter maintenant Madeira en avril prochain! 🙂
Ah ça, si vous avez aimé Ténérife, il y a de grandes chances que la magie opère aussi à Madère. Bon voyage d’avance !
Nous venons de passer une semaine magique à Madère sur vos traces. Beaucoup de randonnées pour nous, les unes plus belles que les autres. Merci pour toutes ces informations et anecdotes on adore vos récits.
Bonjour Aude,
Merci pour ton retour, on est ravis d’avoir pu vous aider.
À une prochaine fois peut-être, sur une autre destination !
Bonjour,
On repart d’une semaine à Madère où nous avons suivi pas mal de vos conseils. Une information pour vos futurs lecteurs, FUYEZ « funchal rent » pour votre location de voiture, escrocs, malhonnêtes, vous force à prendre des assurances supplémentaires, voiture obsolète, mets beaucoup de temps à vous ramener à l’aéroport sans se soucier de votre horaire d’avion.
A FUIR, cela nous à coûté 200 euros supplémentaires,car nous avons résisté.
Bonjour Mag,
Merci pour cette info utile. On espère que ça n’a pas trop gâché votre séjour !
Non, Madère est tellement top qu’on a vite oublié. Mais je juge utile d’en informer vos futurs lecteurs 😉👍
Bonjour,
Merci pour tous ses témoignages, conseils, photos, qui nous aident à préparer un séjour de 2 semaines à Madère.
On se demandait si Porto Santo était un incontournable pendant ce séjour ?
Bonjour Pat, nous ne sommes pas allés sur cette île, donc nous ne pouvons pas te répondre. Il nous semble que peu de visiteurs s’y rendent, donc ça ne doit pas être très incontournable. Et puis il y a tellement de choses à voir et à faire sur l’île de Madère, que vos deux semaines passeront très vite !
Merci beaucoup !
Nous sommes en train de réserver les logements, pour les randonnées comme 25 fontes, Fanal ribeira de janela, il vaut mieux loger vers Calheta ou Porto Moniz ? Merci pour tout, vos conseils sont précieux pour nous, nous ne connaissons personne qui a déjà été à Madère et nous voulons perdre le moins de temps possible sur les A/R en voiture pour pouvoir profiter de chaque instant !
Difficile à dire, certains lieux sont plus proches de Calheta, d’autres de Porto Moniz, c’est donc kif-kif. (Lorsque nous hésitons, nous cherchons le logement qui nous plaît le plus, au lieu de choisir le meilleur emplacement géographique !)
Bonjour, super article! j’ai réservé 10 jours à madère à partir de mi mai, mais je n’arrive pas à choisir mes points de chute. Nous ne serons pas véhiculés et avons de nous déplacer qu’à pied / vélo / taxi / excursions. Qu’en pensez-vous ? Il vaut mieux rester à Funchal durant tout le séjour ?
Merci Aziliz ! Oui, on pense que loger à Funchal est le plus simple dans ce cas. Vous ne pourrez pas atteindre tous les coins de l’île mais déjà une bonne partie. Ou si vous êtes motivés, vous pouvez aller en bus jusqu’à Porto Moniz ou Sao Vicente par exemple, et y dormir une nuit ou deux pour changer de cadre. Il y a quelques passages par jour, les horaires sont ici : https://www.rodoeste.com.pt/horarios
Article passionnant, merci! Nous sommes actuellement à Madeira, logés à Caletha. Des conseils randos qui vont venir completer notre découverte de cette merveilleuse île.
Decouvrir votre article, justement en regzrdant le lever du soleil sur Caletha, c est mesurer la chance que nous avons, c est magique.
Encore une tres belle journée d aventure et d émerveillement s offre à nous !
Merci pour le petit message. Ah, les couchers de soleils madériens, ils nous manquent…
Profitez bien et bonnes randonnées à vous alors !
Merci pour ce beau reportage sur Madère. Ca va faire 7 ans cette année que nous allons l’été. Cette année au mois de septembre. Nous sommes tombés amoureux de cette île la première année à la sortie de l’avion. Un vrai coup de foudre en même temps mon mari et moi. Au bout de 7 années, eh bien il y a encore un bon programme pour cette belle île de l’atlantique, jardin de l’atlantique.
Si vous voulez échanger pas de soucis. À bientôt de vous lire et d’échanger. Cordialement. Jean-Jacques et Valérie.
Coucou!
Effectivement, vous semblez être vraiment tombés très amoureux de cette île. Sept voyages et bientôt le 8eme ! Jolie expression que « jardin de l’Atlantique ».
Profitez bien !
Bonjour,
Mon voyage a Madère approche (1 semaine au sud à Paulo do Mar puis 1 semaine au nord près de Porto da Cruz), mais une question demeure: le ravitaillement.
Trouve t on dans les villages de quoi faire des courses et préparer des pique niques? Ou faut il faire de grosses courses à Funchal pour la semaine (le véhicule est réservé)?
Bonjour Sonia,
Oui, vous trouverez sans problème des petites supérettes dans les villages de Madère, en plus des gros supermarchés autour de Funchal.
Bonjour.
Félicitation pour votre blogue. Très inspirant.
Nous prévoyons un voyage à Madère vers la fin avril début mai 2024.
Est-ce que fin avril est un bon choix côté température ?
Où bien est-ce préférable d’attendre en mai ?
Bonne journée en direct de Québec (Canada).
Merci.
Bonjour Eric,
Oui, le mois d’avril reste un bon choix, la différence est faible entre hiver et été à Madère, donc encore plus faible entre avril et mai.
Bon voyage !
Bonjour les fugueurs !
Je retourne à Madeira dans quelques jours pour la 2ème fois et après lecture de votre article (de très grande qualité merci et bravo à vous !!) il me tarde encore plus !
Je garde le lien de votre site pour rêver les jours gris de neige et de pluie (comme aujourd’hui)
Encore merci !
Salut Alice,
Merci beaucoup, tes mots sont d’autant plus flatteurs qu’on a trouvé beaucoup de poésie sur ton site !
Bonnes retrouvailles avec Madère !
Bonjour,
Un petit message tout d’abord pour vous dire merci, je prépare notre voyage de cet été et depuis le covid et notre grand voyage autour du monde je n’étais pas trop revenu par ici et quel bonheur de vous lire, j’adore, ça m’avait manqué, la pointe d’humour, les dessins, la manière d’écrire qui donne envie de partir tout de suite, merci pour tout ça et pour être resté authentique dans vos partages, c’est vraiment agréable, merci.
Et aussi je profite de ce petit message pour vous demander conseil sur Madère, on planfie d’y passer 3 semaines cet été avec notre bébé d’1 an, est-ce que les randos sont recommandés avec bébé dans le dos selon où pas trop trop et pensez-vous que 3 semaines ce soit trop en été ? Merci beaucoup et belle journée
Hello Jéromine,
C’est gentil, ravis de pouvoir vous être utiles à nouveau dans ce coin du globe !
La plupart des randonnées qu’on recommande nous semblent plutôt faciles avec un bébé dans le dos, sauf celles avec des tunnels, lorsqu’il faut se plier pour passer. Peut-être qu’une écharpe pour placer le bébé à l’avant ferait temporairement l’affaire.
Les randonnées un peu plus techniques et risquées sont Fajã Quebrada Nova (n°4), São Jorge (n°9), les dix derniers mètres du Pico Grande (n°13) et la deuxième partie des Picos (n°14) qui n’est pas si compliquée, mais comporte des échelles, donc à vous de voir.
Trois semaines ne nous semblent pas de trop, puisqu’on dit qu’un bébé force à ralentir le rythme. Certes il y aura un peu de monde en été, mais l’eau sera bonne et vous pourrez prendre le temps de vous baigner.
Dans tous les cas, éclatez-vous bien !
Coucou, un grand merci pour ces articles très complets sur Madère ! Malheureusement pour moi, je n’ai absolument pas eu le temps de vraiment plancher sur le sujet et nous partons… demain ! Si vous deviez donner votre top 5 pour des très bons randonneurs qui aiment aussi découvrir de magnifiques paysages (variés) et flâner (un peu) dans des villages mignons, vous recommanderiez quoi ?
Salut Sarah !
Super, vous allez en prendre plein les yeux ! On te renvoie à cet article sur nos randonnées à Madère et on peut te conseiller en priorité : la n°14 (la plus belle des plus belles), la n°10 (une des rares à passer par un joli village), la n°15 (pour des paysages différents du reste de l’île) et la n°10 (pour le sport). Si tu peux choper un guide Rother sur l’île, il y a d’autres idées, dont sûrement certaines plus sportives.
Madere, entre le paradis, un peu kitch local, et l’isolement magnifique loin du monde.
A voir une fois dans sa vie hors saison.
Bonjour,
Je viens de découvrir votre site Mi-fugue, mi-raison, ai commencé à le lire et je le trouve passionnant.
Nous sommes à préparer un second voyage à Madère et quelqu’un m’informe qu’il y aurait des scolopendres géantes sur l’île, comme on trouve en Martinique et Guadeloupe. Avez vous eu l’occasion d’en apercevoir? Vous en a t’on parlé?
Bonjour Arlette,
Nous n’avons jamais croisé ni entendu parler de cette charmante petite bêbête.
Bon deuxième voyage !
Hello mifigue !
Que ça donne envie de visiter Madere!
Je suis « allergique » à la foule….A votre sens, quelle est la période pour aller à Madère où c est le plus calme au niveau de l’affluence ?
Merciiii
Bonjour Xavière,
Nous ne connaissons pas suffisamment l’île pour savoir te répondre avec certitude, mais nous supposons que la basse saison se situe entre novembre et février, hors périodes de vacances. Les températures sont plus fraîches mais restent douces, et la baignade nécessite de la motivation !