Hmm… Pouvons-nous le dire ou pas ? Ce ne serait pas gentil pour les autres… Et puis nous n’en avons visité que trois, qui sommes-nous pour comparer ? Allez, nous assumons : Santo Antão est LA PLUS BELLE île du Cap-Vert. Voilà, c’est dit. Et nous ne nous arrêtons pas là, nous allons vous le démontrer en photos et en dessins !
Si les mollets vous démangent, sachez que nous avons dédié un article aux possibilités de randonnées à la journée à Santo Antão. Dans ce nouvel article, nous allons plutôt vous expliquer comment leur donner du repos et visiter l’île en douceur : que faire à Santo Antão, quels villages explorer, où boire des petits ponches, où admirer le coucher de soleil… bref tout ce que nous avons aimé sur cette plus belle (si si, nous insistons) île du Cap-Vert.
- Conseils généraux pour se la couler douce
- Traversée en ferry et arrivée à Santo Antão
- Pombas, Eito et la vallée de Paul : la plus belle vallée de Santo Antão
- Sur les sommets de Santo Antão : la Estrada a Corda
- Sinagoga : pour une Strela au bord de l’eau
- Ribeira Grande : le carrefour à l’est de l’île
- Ponta do Sol, à la pointe sur les couchers de soleil
- Tarrafal : le bout du monde
- Bonus : mini quiz botanique sur Santo Antão
- Notre avis sur l’île de Santo Antão au Cap-Vert
- Conseils pratiques pour visiter l’île de Santo Antão
Conseils généraux de coulade douce à Santo Antão
Notre tout premier conseil pour visiter Santo Antão est de ralentir. L’île possède à peine quatre routes et demie et encore moins de lieux « à voir absolument ». Abordez donc Santo Antão sans en attendre beaucoup et sans courir comme des foufous.
C’est en admirant les vagues qui s’écrasent avec fracas, les nuages qui caressent les pics, les chats qui ronflent sur les bateaux et les alignements de pots de plantes devant les maisons que le charme agira.
Deuxième conseil : préférez le nord-est de l’île. L’essentiel de Santo Antão est dépeuplé, difficile d’accès et aride. Pas un désert, mais pas loin. À part, étrangement, le nord-est. La direction des nuages, associée à la forme des montagnes et à une once de magie, a couvert de verdure les vallées. Cela n’a bien sûr pas échappé aux Capverdiens, qui s’y sont installés pour cultiver un lopin de non-désert.
Une partie d’entre eux a progressivement glissé vers la mer et développé des villages qui s’appellent Pombas, Ribeira Grande ou Ponta do Sol.
Conseil numéro trois : ne comptez pas trop vous baigner, sauf peut-être au sud-ouest de Santo Antão. Car à moins d’aimer être écrabouillé entre une vague et un rocher, les spots de baignade ne courent pas les côtes, surtout en hiver lorsque la houle déboule. À voir en été.
Il existe bien quelques minis piscines naturelles (des grosses flaques) vers Sinagoga, mais nous émettons des réserves à lire plus bas. Reste donc le sud-ouest de l’île, vers Tarrafal, où s’étend une plage réputée moins agitée.
Conseil numéro… euh… suivant : Montez sur les hauteurs via la Estrada a Corda, parfois traduite « route des cordes ». Le vieux serpent de pavés frôle les sommets et offre des points de vue mémorables.
Vous emprunterez forcément sa moitié nord, qui est la plus belle, si vous vous faites déposer à Corda ou Cova pour randonner. Sa moitié sud vers Porto Novo ne vaut pas son pesant de cordelettes.
Dernier conseil d’ailleurs : ne perdez pas de temps à Porto Novo. La capitale n’a pas énormément à offrir, à part le bateau vers l’île de São Vicente et un peu de vie.
Après ce résumé un peu trop rapide de l’île, nous allons chers lecteurs prendre le rythme capverdien pour… décrire… nos… différentes… expériences… sur… Santo… Antão…
Un peu plus rapide ? Ok.
Traversée en ferry, Porto Novo et côte est
Avec ses deux aller-retours quotidiens, le bateau entre les îles de São Vicente et Santo Antão est le plus fiable de tous les ferries capverdiens. Nous partageons le trajet avec des camionnettes surchargées de bidons, paquets de chips et toutes sortes de matériaux.
Une petite heure de traversée et quelques tangages plus tard, nous arrivons à bon port(o Novo).
De nombreux aluguers attendent au débarcadère pour déposer les débarquants à leur destination finale. Certains aluguers sont collectifs et peu chers, d’autres sont privés et nettement plus onéreux. Évidemment, ce sont les seconds qui alpaguent le plus fort. Nous les traversons sans vaciller et repérons sur le parking un van déjà presque plein.
Nos bagages trouvent place sur le toit et nos nez contre la vitre, pour une heure de route côtière de Porto Novo jusqu’à Ribeira Grande.
Cet asphalte récent concurrence la vieille Estrada a Corda des montagnes, autrefois seule à mener à Ribeira Grande. Il traverse d’abord des paysages caillouteux, puis quasi volcaniques, avant de rejoindre la côte, tout aussi minérale.
C’est dans ce contexte qu’au détour d’un virage, nous faisons connaissance avec l’inattendue végétation de Santo Antão, qui tapisse le fond des vallées face au vent et fait naître par-ci par-là des villages colorés. Et des vallées comme cela, il y en a des carrément plus belles que les autres !
Pombas, Eito et la vallée de Paul : la plus belle vallée de Santo Antão
Notre favorite répond au petit nom de Paul. Elle quitte l’océan au niveau d’un village appelé Vila das Pombas, ou plus communément Paul, et se termine face à un mur : les pics de l’ancien cratère Cova de Paul qui culminent à plus de 1400m.
Ce n’est pas totalement un cul-de-sac, puisqu’un sentier permet aux courageux de quitter la vallée par le haut au prix de quelques litres de sueur.
Même chose pour les nuages, qui ne parviennent à s’échapper du piège qu’en se délestant. Les habitants de la vallée de Paul la recueillent avec soin et cultivent partout, partout, partout.
Que faire dans la vallée de Paul ? Des promenades ! Si vous ne souhaitez pas randonner beaucoup, vous pouvez être déposés en aluguer et marcher directement sur la route principale. Elle est peu passante et agréable de bout en bout. Les sportifs ajouteront à cela l’abrupt sentier qui rallie le cratère ou celui vers le Pico da Cruz.
Dans notre article dédié aux randonnées à Santo Antão, nous décrivons la descente complète depuis Cova jusqu’à l’océan, grandiose.
Traverser la vallée de Paul à vitesse de chaussures offre au passage un bon aperçu de la vie capverdienne, entre petits potagers soignés, mini épiceries mercerias qui vendent les mêmes produits à deux yaourts près et jeunes élèves qui crient « Bonjour ! Comment tu t’appelles ? ». Toujours en français, sans même vérifier notre nationalité !
Nous aimons tellement ce coin que nous finissons par revenir passer quelques nuits au petit village d’Eito, situé au cœur de la vallée de Paul, un kilomètre avant Vila das Pombas.
C’est notre adresse « plaisir » du séjour, un petit hôtel très joli avec une incroyable terrasse sur le toit : la Kasa d’Vizini, maison du voisin en créole. La nourriture est succulente, les vues sont subjuguantes et les balades autour charmantes.
Quant à Vila das Pombas, le terminus de la vallée, il s’agit d’un village de taille moyenne, de beauté moyenne et d’intérêt moyen aussi.
Nous ne nous attardons à Vila das Pombas que pour deux choses : manger et grimper.
Du côté de l’assiette, comme nous savons que vous aimez l’aventure, nous vous conseillons de pousser la porte du Restaurant Pizzeria. Un vieil Italien pur jus y propose deux plats : spaghetti carbonara ou spaghetti sauce tomate. Sauf le samedi soir, où c’est pizza. Vous y dégusterez une nourriture simple mais excellente sous des slips qui sèchent et vous ferez présenter une immense crèche napolitaine animée, fabriquée par le chef.
Côté grimpette, une haute statue de Santo António s’atteint en cinq minutes d’escalier. Là-haut, des cierges réchauffent les orteils de granit face à une jolie vue sur le village et la vallée de Paul.
Sur les sommets de Santo Antão : la Estrada a Corda
Enfonçons-nous encore vers l’intérieur de l’île. Comme expliqué plus tôt, la Estrada a Corda traverse l’île entre Porto Novo et Ribeira Grande sans rechigner au dénivelé. Cela se traduit par des ravins à filer les chocottes et des points de vue à s’en sortir les yeux des orbites.
Nous découvrons progressivement la route et la zone sommitale au gré de nos randonnées, mais vous pouvez tout aussi bien privatiser un aluguer et vous laisser guider. Les chauffeurs connaissent par cœur les meilleurs panoramas.
L’un des lieux les plus intrigants est le cratère de Cova, un ancien volcan devenu patchwork de petits champs, plus ou moins verts selon la saison.
Non loin se situe le Pico da Cruz qui toise le paysage du haut de ses 1585m. Nous lui rendons visite à pied depuis le belvédère du cratère, ce qui réduit avantageusement le dénivelé à 400m.
Il ne constitue pas un immanquable, surtout si un nuage choisit de le visiter le même jour.
Côté pa.ma.trimoine, vous remarquerez des flancs de montagne striés par les cultures en terrasses, ainsi que de rares exemplaires de maisons traditionnelles au toit en chaume de canne à sucre.
Pour relier les hameaux isolés, les habitants continuent d’entretenir d’inestimables caminhos tracés il y a des siècles et qui font au passage office de sentiers de randonnée cinq étoiles. Marchez d’un pas délicat, ce sont les véritables monuments de l’île.
Sinagoga : pour siroter une Strela au bord de l’eau
Retournons près de l’océan. Le micro village de Sinagoga aligne trois pâtés de maisons encastrés entre la montagne et les vagues.
Son nom ne doit rien au hasard, les ruines d’une synagogue se prélassent à deux pas de la mer. Honnêtement, elles ne valent pas un détour, mais leur présence questionne : plusieurs vagues de persécutions auraient mené des Juifs portugais, espagnols et marocains à mettre les voiles vers le Cap-Vert.
Ce qui vaut un peu plus le détour, c’est l’installation juste après les ruines d’un bar appelé Oasis. Il paraissait fermé, jusqu’à ce qu’une tête jaillisse de la cahute et nous propose frites et bière.
Testez la Strela Kriola, c’est notre préférée !
Juste en dessous de l’Oasis s’étalent quelques piscines naturelles pas vraiment aménagées, mais les courageux peuvent s’y tremper jusqu’aux fesses. Courageux, nous précisons, car trois pêcheurs adolescents en sortent une murène très énervée !
Nous nous contentons d’observer au sec les poissons, oursins, crabes et vaches de mer. Et de dessiner nos pieds.
Ribeira Grande : le carrefour à l’est de l’île
Là, vous vous dîtes : « Ah ouais d’accord, il y a tellement peu à voir sur cette île que Mi-fugue et Mi-raison nous présentent… un… carrefour ».
En fait, Ribeira Grande est un point de passage quasi obligatoire à Santo Antão. C’est d’ici que partent les routes et donc les aluguers vers partout ou presque :
- la belle vallée du même nom (Ribeira) et Xôxô,
- Ponta do Sol au nord,
- Coculi, Chã de Igreja et Cruzinha à l’ouest,
- Corda et Cova au sud,
- Sinagoga, Paul, Janela et Porto Novo à l’est.
Bref, c’est l’équivalent de Châtelet – Les Halles à Paris. Pour vous repérer et surtout pour repérer l’aluguer collectif parmi les nombreux privés, la règle est simple. Ils attendent vers le début de la route qui mène vers votre destination.
N’hésitez pas à demander de l’aide aux habitants, qui vous guideront avec plaisir vers le bon « colectivo », et à mettre en doute la parole des aluguers privés, parfois un peu taquins.
Notre logement pour quelques nuits étant posté sur les hauteurs, nous commençons par découvrir Ribeira Grande d’en haut. Le village nous apparaît assez laid, fait de briques, de brocs et surtout de parpaings bruts.
Mais ce n’est qu’une question d’angle de vue, car une fois dans le centre, les façades sont plutôt colorées.
En cherchant un peu, vous tomberez même sur des œuvres murales.
Pour être francs, même si l’emplacement de Ribeira Grande est idéal pour partir tout azimut, nous ne lui trouvons pas beaucoup d’autres charmes. Déjà qu’il ne se passe pas grand-chose sur l’île de Santo Antão, autant éviter de passer ses soirées dans un village qui tourne dos à la mer et n’invite pas à la flânerie.
Du côté des restaurants, ce n’est pas foufou non plus. Nous testons le Bellcantoo, sans plus, ainsi que Cantinho de Amizade (la cantine des amis), moins cher et meilleur.
Bref, faites dix minutes d’aluguer de plus et privilégiez pour dormir un autre village qui s’appelle…
Ponta do Sol, à la pointe sur les couchers de soleil
Nous ne sommes pas les seuls à le dire, Ponta do Sol est le meilleur village où dormir à Santo Antão. Alors soyons clairs, ce n’est pas la grosse éclate. Il y a peu à y faire et l’ambiance est plutôt du genre paisible.
En revanche, il existe une sorte de mini « croisette », avec deux restaurants qui servent de bons ponches face à des couchers de soleil de toute beauté.
Soir ou matin, la luminosité a quelque chose de particulier à offrir. Il ne faut pas s’attendre à de jolies ruelles, une propreté irréprochable ou une architecture harmonieuse, non, c’est la lumière qui nous fascine ici. Les embruns soulèvent une fine brume, qui capture la lumière et la transforme en poésie.
En logeant plus de deux semaines à « Pont’sol », comme le prononcent les locaux, nous passons un paquet de soirées là, à admirer le soleil, profiter des scènes de vie, décortiquer les cacahuètes vendues par une petite mamie ou jouer aux cartes, sans nous lasser (notre nouveau jeu de cartes préféré s’appelle Cactus, si vous vous demandez).
Pont’sol est aussi un port de pêcheurs. Les pauvres marins sont secoués dans tous les sens par les vagues, mais ils n’ont pas le choix. Ils sont attendus de pied ferme par les acheteurs de poissons et de patte ferme par une horde de félins.
Pêcheurs et non-pêcheurs se retrouvent ensuite autour d’une partie d’ouril, qui se joue à deux adversaires et trente-deux observateurs.
Allez, un dernier étonnement pour la route : le village de Ponta do Sol possède un ancien aéroport désaffecté, qui s’avère être le meilleur endroit pour admirer le lever de soleil.
Tant que vous êtes ici, ne loupez pas le spectaculaire sentier côtier qui mène à Cruzinha da Garça. Il offre un nouveau type de décor présenté en n°4 de notre article sur les randonnées à Santo Antão.
Côté restaurants, nous allons en faire rapidement le tour puisqu’ils ne sont pas très nombreux à Ponta do Sol.
Les deux principaux se situent sur la « croisette » et sont vite pleins, n’hésitez pas à réserver la veille :
- Caleta, tenu par une Corse : plusieurs choix de poisson ou des pâtes (un peu chères) pour les végétariens. Un petit groupe de musiciens débarque tous les soirs à 19h30, sauf le samedi. Tartines proposées le midi.
- Musica do Mar : un accueil sympathique et une terrasse agréable pour prendre l’apéro entre 17h et 19h face au soleil. Les ponches sont excellents, surtout ceux à la maracuja et à la noix de coco. Côté dîner, ils proposent aux végétariens des brochettes de légumes + accompagnement (purée par exemple). C’est un peu moins cher que chez Caleta et le niveau de cuisine est identique.
Pour une adresse plus locale et ouverte le midi, rendez-vous chez Mini Familiar, une épicerie qui fait aussi resto. La cuisine est simple mais réussie et les prix ne sont pas gonflés pour les touristes.
Enfin, côté logement, nous avons dégoté ce grand apparti pouvant accueillir jusqu’à 6 personnes en se serrant un peu, défraîchi mais avec du charme. S’il est pris ou si vous préférez une chambre d’hôtes, nous avons repéré la Kasa Tambla B&Bi qui semble bien notée et bien située, tenue par un Français. Le beau patio où est servi le petit déjeuner nous faisait de l’œil lorsque nous passions devant !
Tarrafal : le bout du monde
Avant de quitter l’île de Santo Antão, nous optons pour un détour par le village de Tarrafal de Monte Trigo. Objectifs : jeter un œil sur le sud-ouest qui nous intrigue et jeter nos corps dans l’océan, puisque la plage de Tarrafal est réputée accessible toute l’année.
Mais Tarrafal se mérite. Les horaires de l’aluguer collectif empêchent tout aller-retour à la journée. Nous y passerons donc une nuit.
Nous grimpons d’abord dans un van vers Porto Novo, puis à l’arrière d’un pick-up jusqu’à destination.
Un pick-up ? Trop bien, nous allons profiter des paysages ! Sauf que… la route monte, monte, monte. Les courbes voluptueuses des montagnes d’ocre ne suffisent pas à réchauffer nos cœurs face aux glaçants nuages !
La redescente est accueillie avec joie, entre le redoux et cette superbe plage de galets noirs qui s’étire au pied d’une oasis inattendue.
Nous posons nos baluchons dans un petit hôtel très simple, chaleureusement accueillis par Jenny, une Capverdienne super sympa (et francophone !), et son mari espagnol passionné de pêche. Ils nous déconseillent de nous baigner en ce moment, à cause des vagues. Nos rêves de ploufade font plouf.
Qu’à cela ne tienne, nous allons nous balader et prendre le temps de… prendre le temps. Comme souvent au Cap-Vert !
Pour la balade, nos hôtes nous conseillent avec raison de jeter un œil à la rivière. Nous remontons la vallée via les chemins des planteurs d’igname, découvrant leurs centaines de terrasses alimentées par un système d’irrigation qui force un infini respect !
Puis nous rentrons par le chemin en contre-haut sur la droite, pour de nouveaux points de vue sur ces jardins de Babylone.
En fin d’après-midi, une légère animation remue le village. Les habitants sont de sortie, le Tarrafal Football Club s’entraîne dans un nuage de poussière et les pêcheurs accostent barques pleines, distribuant leurs thons comme des petits pains.
La soirée à peine entamée, bzzzziiiooooouu. Une coupure prive le village d’électricité pour plusieurs heures. Nous voulions le bout du monde, voilà, nous l’avons ! Des bougies apparaissent bien vite et nous offrent un dîner aux chandelles.
Quelques informations pratiques, si vous souhaitez venir à Tarrafal :
- Vous lirez peut-être que le trajet Porto Novo – Tarrafal prend 3h. Que nenni, une route flambant neuve a divisé la durée par deux.
- Les aluguers pour l’aller sont calés sur les ferries et décollent de Porto Novo entre 10h30 et 11h. Dans le sens du retour, ils partent à la queue leu-leu à 6h du matin. Tarif 700 Escudos par tête. Pas d’autre choix, si vous souhaitez une grasse matinée, que de privatiser un aluguer.
- Parmi les (rares) hôtels, nous avons choisi Marina d’Tarrafal (réservation par email). Les chambres sont très simples, mais dans un agréable jardin partagé proche de l’océan.
- Côté restos, les meilleurs dîners semblent ceux proposés par les hôtels. Le nôtre nous a concocté un excellent dîner végé pour 1200 Escudos. Mention spéciale pour les patates en peau de sel à la sauce verte, comme aux îles Canaries. Réservation possible même si vous logez ailleurs.
Nous serions bien restés un ou deux jours de plus à Tarrafal si la suite du voyage ne nous attendait pas. Nous aurions probablement entrepris de :
- randonner vers Monte Trigo, un village relié par aucune route. Les jours de faibles vagues, il semble facile de trouver un pêcheur pour vous ramener à Tarrafal et ne faire ainsi que l’aller à pied.
- monter au Miradouro de Campo Redondo avec l’un des aluguers matinaux pour y admirer l’aube, puis redescendre à pied (l’appli Maps.me montre un sentier piéton). Racontez-nous si vous testez ce qui nous semble être une bonne idée.
Bonus : mini quiz botanique sur Santo Antão
La plus verte des îles du Cap-Vert nous a surpris plus d’une fois.
Saurez-vous reconnaître ces arbres et plantes ?
Réponse : l’arbre à pain
Réponse : le dragonnier
Réponse :facile, c’est la canne à sucre
Réponse : le souchet, cousin proche du papyrus
Réponse : le papayer
Réponse : le pois d’Angole
Notre avis sur l’île de Santo Antão au Cap-Vert
Nous sommes ravis d’avoir pu consacrer du temps à cette île. Non seulement parce qu’elle offre des paysages et des possibilités de randonnées spectaculaires, mais aussi pour ralentir le rythme. Santo Antão est une île qui invite au relâchement, dans une ambiance simple, amicale et paisible. Peut-être un chouia trop paisible pour certains d’entre vous, mais avec un bon jeu de cartes… vous survivrez !
Conseils pratiques pour visiter l’île de Santo Antão
Venir sur l’île de Santo Antão :
L’île n’a pas d’aéroport (mais un projet existe). Le seul moyen d’accès à Santo Antão est le ferry depuis l’île de São Vicente, ponctuel et efficace contrairement aux autres liaisons inter-îles. Deux traversées par jour, horaires disponibles ici, durée 1h, prix 800 Escudos. Inutile de réserver, sauf peut-être en période de carnaval. Vous lirez peut-être dans un vieux guide que le bateau tangue comme pas permis et que tout le monde finit malade. Un nouveau bateau plus stable l’a remplacé, ouf ! Vous vous verrez quand même distribuer un petit sac, par précaution.
Se déplacer sur l’île de Santo Antão :
Les voitures individuelles sont très rares sur l’île, en revanche, les aluguers sont partout et desservent les principales curiosités touristiques. Évitez la voiture de location, car les randonnées les plus connues ne retournent pas à leur point de départ. Et au pire, vous pouvez toujours privatiser un aluguer et son chauffeur.
Les aluguers qui desservent la côte est et les vallées de Ribeira et Paul sont les plus fréquents. Ceux qui crapahutent dans les montagnes ou mènent à Cruzinha ne semblent passer qu’une ou deux fois par jour, et le matin seulement. Zéro fois le dimanche. Il faut alors privatiser et les prix grimpent sévèrement (x10), sauf si vous trouvez des personnes avec qui partager. Une grille de tarifs officiels existe, qu’il est possible de (légèrement) négocier. Notez le numéro de vos chauffeurs préférés, afin de les rappeler si jamais vous êtes bloqués quelque part.
Randonner :
Nous ne pouvons pas faire mieux que remettre le lien vers nos Six idées de randonnées sur l’île de Santo Antão.
Se loger à Santo Antão :
Nous avons dormi à quatre lieux différents, mais en réalité un ou deux suffisent largement.
- Deux premières nuits à Ribeira Grande : une auberge qui s’appelle La Menori. Ménage superficiel et lit peu confortable, mais prix bas et vue sur la ville. Cela fait l’affaire si vous recherchez un plan économique, avec cuisine pour éviter les restaurants.
- À Ponta do Sol pendant la majeure partie de notre séjour : un très grand apparti bien équipé, même s’il aurait besoin d’une petite rénovation. Ce village est à notre avis le meilleur endroit où dormir sur l’île. Si vous préférez être dorlotés, vous pouvez regarder chez Kasa Tambla B&Bi que les touristes apprécient, ou chez Musica do Mari, notre resto du soir préféré, qui fait aussi hôtel en bord de mer.
- Dans la vallée de Paul au petit village d’Eito : le superbe Kasa d’Vizini, tout beau tout neuf, avec une vue depuis le toit-terrasse… mémorable ! Nous y avons aussi apprécié les bons dîners vegan, qui changeaient de la redondante nourriture capverdienne.
- Une dernière nuit à Tarrafal chez Marina d’Tarrafal (résa par mail ou tel) : confort sommaire, mais ambiance très sympa, dans ce petit village isolé.
Guide sur l’île de Santo Antão :
Les guides papiers sur le Cap-Vert ne sont pas nombreux. Mais nous sommes tombés dans notre hébergement sur un bouquin bien écrit : DiariesOf Santo Antão. Il approfondit la culture et en apprend beaucoup, en plus de proposer un itinéraire pour traverser l’île à pied. Nous l’avons revu dans les librairies et boutiques de souvenirs de Mindelo.
Toujours un plaisir de vous lire ! De belles images qui donnent envie de venir marcher dans vos pas mais si j’adore la rando (Madère et Tenerife cette année), j’ai trop peur qu’entre deux randonnées …?? Curieusement, si j’ai eu du mal à supporter la surpopulation de Ténérife, j’ai peur qu’à Santo Antao j’ai le sentiment inverse ! Je reste néanmoins fidèle à vos écrits, vous le savez déjà !
Salut Alain !
Oui, comme tu as pu lire entre les lignes, ce n’est pas la grosse grosse ambiance à Santo Antão. Il vaut mieux aimer la tranquillité et partir avec un bon livre. Ou alors il faut rejoindre l’un de ces groupes de randonneurs avec guide où tout est compris, même l’animation. Mais ce n’est peut-être pas ton style non plus.
Non, effectivement, rando encadrée, sans moi… Madère entre copains à 6 et Tenerife à 2. Quand aux voyages, vol sec et premiere nuit ! C’est pourquoi j’aime votre vision du voyage 😉
Coucou les voyageurs
Merci mille fois pour tous ces merveilleux renseignements.
Pour nous, les billets sont pris, les visas faits. On y sera de janvier à mars, bien sûr en parti à cause de vous. Ahahaha!
Les visas de 90 jours ont les a faits directement sur le site « Portal Consular Cabo Verde ». Ça se fait en 10 mn, ça coute 44€ et on le reçois dans l’heure par email. Seule contrainte, c’est tout en portugais.
Et bien sûr on attend la suite de vos aventures avec impatience…
Muitos beijinhos.
Hello Paul,
Mince, on ne connaissait pas cette technique pour les visas. On l’a fait à l’ancienne, par courrier, et c’était plus cher. Donc merci du tuyau, on l’ajoutera dans les infos pratiques.
Janvier approche !
Merci pour ces précieuses informations qui nous seront fort utiles en février. A vous lire, j’ai encore plus envie d’y aller. Vos photos sont splendides et reflètent bien l’atmosphère de l’île. Nous irons marcher de Tarrafel à Monte Trigo et retour en bateau (ou vice-verça). Je vous dirai nos impressions. Vos informations si complètes m’avaient beaucoup aidée pour la préparation de notre voyage en Colombie en 2019. J’adore votre façon de raconter, les photos que vous mettez et les magnifiques dessins. Bravo et merci beaucoup.
c’est toujours un vrai plaisir de vous lire même si je voyage peu. Je rêve grâce à vous! mille mercis pour cela.
Mouette
C’est gentil, merci pour ce message !
Actuellement à Santo Antao,nous savourons la quiétude de la maiqon d’hôtes Kasad’Vizin que j’ai découverte grâce à votre blog.Merci pour ce précieux conseil qui tient toutes ces promesses! Entièrement d’accord avec vous cette île est la plus belle à visiter à pied et en voiture.
Je vous souhaite bon vent sur les chemins du monde!
Bonjour Geneviève,
Merci pour ce message en direct ! On vous y imagine et on vous envie un peu 🙂 Ahh les petits dej avec vue sur les montagnes ! Profitez bien de Santo Antao !
Bonjour,
Doit-on réserver le ferry en avance depuis Santo Vicente ou peut-on acheter les billets le jour-même ? Y a-t-il des risques que le bateau soit complet ?
Bonjour Yoan,
Non, pas besoin de réserver ce ferry, il est rarement complet.
Bonjour les voyageurs
Je dispose d’une dizaine de jours à noel : Est ce suffisant pour faire santo Antao et profiter des randos et visites dans l’esprit un peu ou vous l’avez faite (et en déduisant les temps de voyage aller et retour depuis la France) ?
Combien de jours y avez vous même consacré et que conseilleriez vous raisonnablement?
merci à vous. A vous lire
Bonjour François,
Oui, dix jours est une bonne durée pour prendre le temps de visiter Santo Antão et São Vicente, se baigner un peu et randonner.
Nous sommes restés 12 jours sur la première et 23 sur la deuxième, mais il ne faut pas prendre exemple sur nous, nous voyageons très lentement et travaillons en même temps.
Par contre réserve rapidement tes logements, la période de Noël est demandée.
Bonjour,
Merci pour votre blog très détaillé, c’est un plaisir de vous lire ! Et les illustrations sont très jolies 🙂 Je pars prochainement à Santa Antao 5 jours en solo pour faire de la randonnée (Ponta do Sol – Cruzinha, vallée Ribeira Grande, vallée de Paul). Conseillez-vous de loger au même endroit (Ponta do Sol) durant les 5 jours, et de prendre des aluguers + taxis pour se rendre sur les différents sites de randonnées (notamment dans les vallées de Ribeira Grande et de Paul), ou de répartir mon séjour entre Ponta do Sol et Paul ? Ponto do Sol à l’air exceptionnel, mais j’ai peur d’avoir du mal à accéder aux autres vallées à la journée pour crahaputer en montagne !
Merci beaucoup 🙂
Bonjour Alice,
Pour une plus longue durée, on t’aurait sûrement conseillé de changer de décor. Mais sur cinq jours, peut-être qu’il ne faut pas que tu perdes une journée à déménager. Les distances ne sont pas assez éloignées pour que ça vaille le coup, concentre-toi sur les balades que tu n’auras pas trop de mal à atteindre depuis Ponta do Sol, avec un changement à Ribeira Grande.
Bon voyage d’avance !
Bonjour, et merci merci merci pour toutes les merveilleuses informations pour nous permettre d’organiser au mieux notre voyage. Notre petite famille de 5 personnes va découvrir le Cap Vert avec une prévision de 2 jours sur Sal, 4 sur Sao Vicente, 7 sur Santo Antao et 6 sur Santiago. Pensez vous qu’il est fréquent de pouvoir au pied levé réserver des chambres sur place ou est-il plus prudent de réserver à l’avance ? D’avance merci pour votre retour. J’attends impatiemment les randonnées de Santo Antao.
Bonjour François,
Cela dépend de vos dates. À la période du carnaval il devient difficile de loger sur São Vicente et par débordement sur Santo Antão avant et après. Pendant les fêtes de fin d’année il paraît que c’est un peu tendu aussi, sinon ça devrait passer, même si à cinq c’est probablement moins simple qu’à deux.
Bonjour et merci pour votre réponse. Nous allons finalement prévoir à l’avance, car par exemple, pour 3 nuits au village de Cruzinha da Garça sur Santo Antao, nous n’avons trouvé que 3 logements pour notre période, alors, on va éviter de jouer avec le feu!!! Merci encore.
Bonjour,
Un grand merci pour cette description! Nous passerons 4 jours à Santo Antao en Novembre et dormirons pas loin de Ribeira Grande. Sur une des journée, nous aimerions faire autre chose qu’une randonnées, tant pour varier que pour reposer les jambes…
Avez vous des idées d’activités (visites, activités culturelles, activités culinaires…)?
Merci à vous!
Bonjour Nicolas,
Nous te confirmons qu’il n’y a pas grand-chose à faire d’autre que de la randonnée à Santo Antão. Les villages sont petits et les activités touristiques ne sont pas très développées.
Une visite de distillerie peut-être ? (Beth d’Kinha par exemple)