Bali, c’est fini. Une longue et belle page se tourne. La bonne nouvelle, c’est que nous repartons en voyage sur les routes indonésiennes, sacs sur le dos, en direction du levant. Notre faisons halte sur les îles Gili, trois petites îles alignées, toutes proches de la grande et sauvage Lombok, en face de Bali.
Nous tenons à vous présenter des excuses, car nous allons encore vous parler d’îles tropicales. Pour notre défense, en Indonésie, il est difficile d’être ailleurs que sur une île !
Commençons par une petite mise au point. Le mot Gili signifie déjà « île » en sasak, la langue du coin. On ne devrait donc pas parler des « îles Gili ». Mais les touristes ne sont pas à une erreur de logique près et le nom est maintenant couramment adopté.
Il ne faut pas venir sur ces îles pour chercher de l’aventure. Ici, c’est plutôt sieste sous les cocotiers. Du moins c’est le cas sur Gili Air, l’une des trois Gili, celle sur laquelle nous avons choisi de mettre le cap pour trois jours de détente.
Traversée entre Bali et Gili Air
Pour le trajet depuis Bali, nous avons choisi le « fast boat »… pas si rapide que prévu. Déjà à l’approche du bateau, nous ne sommes pas rassurés. L’équipage nous observe, une bande de jeunes aux bras croisés et lèvres serrées, avec de vrais airs de pirates !
Au bout de vingt minutes de croisière, le moteur tombe en rade en pleine mer. Il parvient à redémarrer, mais s’étouffe à nouveau. La troisième fois, le capitaine se rend vers l’arrière du bateau avec sa caisse à outils. Ce n’est pas bon signe. Après un long moment, nous finissons par passer la tête hors de la cabine, en quête d’un message rassurant et… non ça va, tout baigne ! La moitié des matelots est en train de danser et boire des bières sur le toit en compagnie de touristes russes qui bronzent en maillots de bain !
L’un des membres de l’équipage, esquissant un pas de danse.
Le bateau finit par repartir et nous devinons le mot d’ordre aux Gili : pas de stress.
Gili Air, l’île sans stress
Cela se confirme les jours qui suivent : les habitants de Gili ne sont pas du genre à se tracasser. Sinon, à quoi bon vivre sur une île tropicale ? Ils sont joyeux, souriants, zen, aiment le reggae et se déplacent à vélo. Ça, c’est parce que les véhicules à moteur sont interdits sur l’île. Une excellente idée que voilà ! Nous nous laissons contaminer par cet état d’esprit, sans opposer la moindre résistance.
Nous redoutions que le succès des Gili auprès des voyageurs ne les ait rendues peu attachantes. Pas du tout ! Certes, il y a de nombreux restaurants et bars, mais ils sont simples et accueillants. Nous nous promenons sur Gili Air en toute tranquillité et profitons de ses magnifiques plages. Correction : nous profitons de l’unique plage, celle qui fait le tour de l’île.
L’hôtel que nous avons choisi se trouve au centre de l’île. Changement d’ambiance : les chemins de terre traversent des champs de cocotiers sous lesquels paissent quelques vaches. Des enfants rentrent de l’école, chahutent, jouent au foot ou au cerf-volant… Il ne faut pas s’imaginer un paysage glamour, mais des scènes de vie sans artifice, comme on en voit ailleurs en Indonésie.
La rue principale de Gili Air
Aujourd’hui c’est snorkeling. Demain aussi !
À part contempler ses orteils sur la plage, l’activité principale aux îles Gili est le snorkeling. Pas besoin de bateau, il suffit de tremper son masque et son tuba sur les plages à l’est de Gili Air pour voir des poissons très colorés et en grand nombre.
À croire que les Gili sont recommandées dans le Guide du Poissonard 2016.
Nous croisons même une superbe tortue marine, occupée à brouter les coraux. Apparemment, cela demande de la chance, car plusieurs touristes en cherchaient en vain.
Merci à notre amie qui nous accompagnait pour sa photo sous-marine et pour avoir repéré la tortue !
Que faire le soir sur une petite île ?
Admirer le coucher de soleil, pardi ! Direction les plages de l’ouest de Gili Air pour profiter des couleurs crépusculaires.
Ce qui est pratique sur cette île, c’est que tout est accessible en moins de quinze minutes de marche. Il y a là quelques restaurants, pieds dans le sable, pour enchaîner avec un bon petit curry, ou d’autres plats indonésiens.
Un tour à Gili Meno, l’île voisine
Le deuxième jour, nous décidons de partir à la journée sur Gili Meno. Il est facile de trouver un bateau qui parte dans l’heure.
Des gamins qui s’entraînent pour devenir matelots
Comme pour Gili Air, le tour de Gili Meno se fait très bien à pied. L’île est plus calme et sauvage.
Les charrettes sont nombreuses aux îles Gili, puisque les moteurs sont interdits.
Après nous être renseignés sur le meilleur coin de l’île pour observer les poissons, nous repartons pour une session de snorkeling depuis la plage. Les fonds de Gili Meno sont moins impressionnants que ceux de Gili Air, mais, veinards, nous tombons à nouveau sur une tortue !
À mesure que l’après-midi avance, le ciel se fait de plus en plus menaçant. Cependant, les nuages gris, au lieu de recouvrir tout le ciel, restent concentrés sur une moitié. La limite se trouve juste au-dessus de nos têtes.
D’un côté, le ciel est bien bleu et l’eau bien turquoise. De l’autre, les éclairs et la pluie tombent sévèrement à quelques kilomètres seulement. Étonnant !
Nous nous imaginions que la tempête allait déchaîner la mer et nous empêcher de rentrer en bateau sur Gili Air. Aucun problème, le soleil continue de tenir la tempête en respect pendant notre trajet de retour !
Notre avis sur Gili Air et Gili Meno
Nous avions très peur que l’archipel des Gili nous semble trop touristique et sans aucun charme, mais nous avons été rassurés à peine le pied posé sur Gili Air. Certes, les restaurants et petits hôtels se comptent par dizaines, mais ils sont assez dispersés. Surtout, Gili Air ne contient ni véhicules à moteur, ni grandes constructions… L’ambiance de bout du monde est bien là ! L’ambiance relax aussi, avec des locaux particulièrement décontractés. Les plages sont accessibles tout autour de l’île, ce qui rend les batailles de serviettes de bain inexistantes. Enfin, la possibilité d’apercevoir des tortues et des poissons directement depuis le rivage est une sacrée aubaine ! Gili Meno, la petite île voisine, est recommandée à ceux qui chercheraient à dormir sur une île plus tranquille encore. Une excursion de quelques heures seulement depuis Gili Air, comme nous l’avons fait, présente un intérêt assez limité.
Conseils pratiques sur les îles Gili
Quelle île Gili choisir
- Gili Air : une île à l’ambiance tranquille, avec des hôtels et des restaurants au très bon rapport qualité/prix. Nous sommes heureux d’avoir choisi cette île.
- Gili Meno : moins construite et un peu plus « luxe » que les autres, nous la conseillons à ceux qui recherchent davantage de tranquillité ou de romantisme.
- Gili Trawangan : l’île pour ceux qui veulent faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Nous ne nous y sommes pas rendus, mais nous en avons eu des échos mitigés.
Où dormir sur les îles Gili
Désolés ! Notre hôtel ayant fermé, nous n’avons plus de bon plan à vous fournir. Voici la liste des hôtels les mieux notés à Gili Air, à Gili Meno ou à Gili Trawangani. De nombreux hébergements sont directement situés en bord de mer, mais les îles sont petites, donc même si vous réservez dans le centre de l’île, vous n’aurez pas beaucoup à marcher pour vous baigner.
Restaurants à Gili Air
Pas de recommandation particulière de ce côté-là, nous avons testé différents restos, tous étaient simples et bons ! Nous avons trouvé les currys particulièrement savoureux.
Snorkeling
Nous avons facilement trouvé des masques, tubas et palmes en location, dans un club de plongée, pour 40 000 Rp la journée.
Transport entre Gili Air et Gili Meno
Il y a deux bateaux publics par jour, à 35 000 Rp. Les fast boats partent plus souvent, pour un tarif de 60 000 Rp. Dernière solution, s’adresser aux agences de snorkeling qui ont parfois un bateau qui s’apprête à partir dans la bonne direction, pour le même prix qu’un fast boat.
Transport entre Bali et les îles Gili
Venant d’Ubud, nous avons déboursé 300 000 Rp par personne pour le trajet bus + fast boat (l’aller simple). Nous avons acheté ces billets dans l’une des nombreuses agences de voyage d’Ubud. La traversée depuis Padangbai prend 1h30 environ (hors panne moteur !).
Transport entre Gili Air et Lombok
Un bateau public quitte Gili Air pour Bangsal dès que 40 personnes sont inscrites (nous avons attendu environ 1/2h). Prix : 12 000 Rp seulement.
Que de beau bleu ciel dans toutes ces photos !
Même lorsque le ciel est gris, l’eau reste bien turquoise, c’est magique !
Cet article est magnifique, et nous donne vraiment envie d’y aller un jour ! On est à Bali en ce moment, mais on n’a malheureusement pas le temps d’aller aux Gili. Ce n’est que partie remise ! Surtout que vos photos sont vraiment belles et reflètent bien le charme de l’Indonesie. 🙂
Merci pour ce sympathique commentaire. On espère que vous profitez bien de Bali !
On s’est loupé d’une semaine ou d’une dizaine de jours ^^
Ce ciel chaque après midi qui devenait moitié orageux et moitié bleu, ça m’a fasciné les 3 jours aussi <3 L'ambiance ressort vraiment très bien sur vos photos !
Quelle chance vous avez eu pour les tortues !! Un (deux) beaux souvenirs ça !
J'ai choisi Gili Meno pour ma part. Je n'ai pas du tout senti le coté luxe de l'île par contre. J'ai croisé des hôtels avec piscine en ruine, ça oui XD. Debout, deux seulement je dirais. J'ai même trouvé l'île relativement pauvre. Mais je n'ai pas vu Gili Air en comparaison (vaguement Trawagan, juste 2 heures pour l'escale en bateau).
Ah c’est marrant ça, on aurait pu partir à la rencontre des tortues ensemble !
C’était un peu effrayant ces gros nuages qui revenaient tous les jours, mais ça créait une belle ambiance.
C’est vrai qu’en y réfléchissant, on est tombés rapidement sur un hôtel luxueux mais ensuite on en a croisé plusieurs en ruines, étrange… On va atténuer ça dans l’article.
Joli petit coin de paradis…
Oui, nous sommes chanceux !
Merci de continuer à nous faire rêver.
Attention évolution, je vois qu’il y a la couleur dans les dessins maintenant ! Un ou deux dessins de plus ne seraient pas du luxe, c’est ce que je préfère 🙂
Vous n’auriez pas une petite chanson indonésienne à la mode à nous faire découvrir ?
La lumière juste avant l’orage est fabuleuse pour les photos !
Pas mal ce petit masque tuba. Je vais faire sensation à la piscine avec ça !
On a justement une petite chanson indonésienne à la mode sous le coude, c’est pour bientôt 🙂
Drs habitants joyeux, souriants, zen, qui aiment le reggae et se déplacent à vélo sur une île paradisiaque, c’est le rêve ! Sans oublier le détour par la balançoire…
Oui, ils ont tout compris à la vie !
Quel est l’aéroport International prenez vous pour aller a c’est île merveilleuse ?
Nous partirons de Montréal Québec Canada
Vous pouvez atterrir à Bali ou Lombok qui ne sont qu’à quelques heures de bus et de bateau des îles Gili. Bon voyage !
Magnifique !
Les iles Gili seront à coup sur une étape de notre futur voyage à Bali et Lombok.
Un joli voyage en perspective ! Régalez-vous bien !
Une question pour moi qui aime aller sur des iles:
Ou sont les plus belles plages gili ou karimunjawa
Les plages des îles Gili sont déjà sacrément belles mais celles de Karimunjawa sont encore un niveau au-dessus, sans aucun doute les plus belles de notre vie ! C’est aussi beaucoup plus tranquille.
Merci beaucoup car j’ai fais les îles gili et ça fais longtemps que j’aimerai aller à Karimunjawa. Je cherche qqch de calme et authentique sans trop de monde à l’image de besar au perhentiens malaise
Bonjour à tous,
Fin du mois je pars à Bali et j’ai prévu d’aller à Gili air, mais j’hésite encore avec Gili meno, je recherche de la détente, de l’eau turquoise et quelques beaux poissons à voir…
Laquelle me conseillez vous?
Bonjour Marine,
Tu trouveras tout cela sur Gili Air comme sur Gili Meno !
Gili Air est plus construite et plus touristique que Meno mais elle nous a bien plu. Ça reste très respirable, les locaux sont relax, il y a plein de choix de petits restos…
D’après ce qu’on a vu en s’y promenant quelques heures, Gili Meno est plus axée « luxe ». Donc ça peut être sympa si tu as les moyens de t’offrir un bel hôtel. Sinon, on en fait plus vite le tour et certaines parties de l’île semblent abandonnées.
Mais les deux devraient te plaire ! Nous conseillons juste d’éviter Trawangan si tu cherches le calme car c’est surtout une île où faire la fête.
Bonjour,
Nous partons dans un peu plus d’1 mois a Bali et je regarde beaucoup votre site qui est très très bien fait avec tous les conseils nécessaires.
Juste une petite précision pour se rendre d’Amed à Gili Air, quel est le meilleur moyen (se renseigner sur place ou réserver dès a présent) ? Avez vous une idée du temps de trajet et du tarif car je vois vraiment tous les tarifs ?
Merci d’avance pour vos précieux conseils
Bonjour Sandra,
Nous ne savons pas quels sont les transports disponibles entre Amed et Padangbai. Il te faudra peut-être demander à un taxi, à moins que tu ne trouves une micro agence de voyage à Amed qui opère des bus. Il y a aussi probablement des bus locaux sur place, mais ils ne sont jamais très bien indiqués pour les touristes. Une fois à Padangbai, des bateaux partent régulièrement pour les îles Gili. À notre avis tu n’as pas besoin de réserver à l’avance. Les transports se gèrent très bien à la dernière minute en Indonésie !
Ma fille et moi partons dans une semaine Vietnam,Bali,les îles gili, la Thaïlande,la Birmanie et les îles de koh lanta et koh phi phi merci pour vos précieux conseils et magnifiques photos
Merci et bon voyage à vous deux !
Bonjour merci beaucoup pour votre site magnifique. Nous partons en famille à 5 avec 3 enfants de 8, 10 et 12 ans. Nous ne pourrons pas louer de scooter, que conseillez vous pour découvrir et se déplacer facilement mais pas trop dangereusement dans les endroits moins touristiques que vous décrivez?
Nous pensons aller à ubud, flores, lombok,yogyajakarta, iles gili… à voir en 1 mois ce qu on arrive à faire pour que ça soit agréable. Vous conseillez quoi pour famille ?
MERCI BEAUCOUP DAVANCE!
Bonjour Zoé,
Vous pourrez vous adapter selon chaque lieu que vous visiterez. Par exemple à Bali les taxis (voitures) sont très nombreux et ont suffisamment de places pour 5 passagers. À Flores et Lombok, les taxis sont moins nombreux mais vous pourrez quand même en trouver sur place à la journée voire à la semaine, très flexibles et prêts à vous transporter partout. Sinon vous pouvez voyager en bus d’une ville à l’autre. Sur les îles Gili, tout se fait à pied. Enfin à Yogyakarta, les distances sont raisonnables, vous pouvez monter dans des petits tuktuks.
De façon générale les transports sont bon marché en Indonésie (à condition de négocier) et très facilement trouvables. Ce sont plutôt eux qui vous trouveront. Pas d’inquiétude à avoir sur ce point !
Concernant votre programme, c’est jouable en un mois et ça nous semble intéressant, vous aurez un très bel aperçu du pays !
Bonjour, je ne sais que choisir entre gili, perhentian et karimunjawa sachant que nous circulons a pied ou en taxi et que nous aimons la nature, les petits hotels bien typiques mais confortables…..
Karimunjawa semble difficile d’acces!
Merci
Hello Olivia !
Les îles Gili sont facilement accessible mais manquent peut-être un peu de nature. Karimunjawa est plus verte, on a une petite préférence pour cette île, et il paraît que les choses se sont améliorées côté transports depuis notre passage. Quant aux îles Perhentian, nous ne les connaissons pas.
Si on était toi, on croiserait les doigts et on tenterait Karimunjawa 🙂