Sur près de la moitié d’un continent, l’Argentine partage la Cordillère des Andes avec son étroit voisin, le Chili. La règle de démarcation est simple : si une goutte d’eau versée se jette dans l’océan Atlantique, alors vous êtes en terre argentine. Si elle rejoint le Pacifique, vous êtes chez les Chiliens. Sans y prendre garde, un jour où nous n’avons plus une goutte en gourde pour nous repérer, nous nous retrouvons au Chili. Coup de chance, nous tombons près de l’un des plus beaux parcs naturels de Patagonie : Torres del Paine !
Torres del Paine, le paradis perdu des randonneurs
Au tout début de la préparation de notre voyage, Torres del Paine était l’étape qui nous faisait le plus rêver. Des paysages incroyables, de grandes étendues sauvages, des glaciers, des pics, des lacs et des sentiers de randonnée mythiques. Sauf qu’à force de nous renseigner, nous avons progressivement déchanté, jusqu’à éliminer Torres del Paine de notre circuit patagonien.
De ce que nous avons décodé, la force du bouche-à-oreille a progressivement transformé en autoroutes les deux uniques circuits de marche. La direction du parc a réagi, mais pas de la façon la plus conviviale. Elle a choisi de faire grincer les dents des randonneurs en augmentant les tarifs et en rendant obligatoire la réservation des campings ou des refuges, dès lors complets des lustres à l’avance.
Et puis nous avons discuté avec un couple de voyageurs arrivant droit de Patagonie, ravis par leur expérience à Torres del Paine. Ils nous ont suggéré leur solution, plus polluante certes, mais beaucoup plus simple et finalement moins onéreuse : la voiture. Merci à eux, nous serions passés à côté de l’étape la plus spectaculaire de notre voyage !
Puerto Natales, bienvenue au Chili
Puerto Natales, notre point de chute, est un village éloigné du reste du Chili par deux jours de ferry à travers les fjords. En revanche, il se rejoint aisément par l’Argentine. Aisément est un grand mot, nous avons tout de même mis vingt-cinq heures en bus depuis Puerto Madryn. La Patagonie se mérite. D’ailleurs, prendre l’avion c’est tricher !
Ici flotte un parfum de bout du monde : peu de passants dans les rues, des paysages sauvages à l’horizon et des nuages fâchés qui traversent le ciel à bride abattue. Les habitants semblent compenser la météo tourmentée à la manière scandinave, c’est-à-dire en enjolivant d’une touche colorée les extérieurs et en aménageant chaleureusement les intérieurs. Les cafés, en particulier, sont très confortables.
Nous restons cinq jours à Puerto Natales. C’est plus qu’il n’en faut pour explorer la bourgade et le parc naturel voisin, trois jours peuvent suffire. Mais cela nous permet de prendre le temps de respirer le grand air austral, de rattraper du travail en retard et de nous promener dans les rues.
Nous visitons au passage le petit musée d’histoire (environ 1€ l’entrée) qui fourmille de détails sur la région, sur la naissance de Puerto Natales et sur les Tehuelches, les Patagoniens d’origine. Difficile, à Puerto Natales, de ne pas remarquer la silhouette d’ours qui trémousse son popotin sur tous les panneaux de la ville.
Il ne s’agit pas d’un ours, mais d’un mylodon (énorme paresseux préhistorique, deux fois plus lourd qu’un hippopotame). Ses restes ont été découverts pour la première fois dans les environs de Puerto Natales, au fond d’une caverne qui se visite.
Nous ne l’avons pas visitée par mylodonesse (énorme paresse préhistorique, deux fois plus lourde qu’une hippopotamesse).
Enfin, qui dit Puerto, dit port. Et qui dit port, dit étendue d’eau. Nous ne savons pas bien comment décrire celle de Puerto Natales : lac, fjord, canal, fleuve, mer, océan… ou tout à la fois, puisque l’eau relie les glaciers au Pacifique. Nous la trouvons fascinante, d’un bleu intense, cernée de montagnes enneigées.
Un vieux bus a tout compris au pouvoir hypnotique du lieu et à notre besoin de nous abriter du vent. Il s’agit du Nomad Coffee Truck, qui s’est reconverti en distributeur de cafés et d’excellents chocolats chauds, avec vue sur l’immensité de la Patagonie. MAJ : le coffee truck a laissé place à un café en dur, plus loin de l’eau.
C’est justement dans les montagnes, tout au fond, que nous allons vous emmener maintenant. Nous louons une voiture, des duvets, cuisinons quelques pique-niques d’avance, nous couchons tôt. Puis partons à la…
À la découverte du parc Torres del Paine
Nous choisissons de passer deux jours et une nuit dans le parc afin de l’explorer à notre rythme et surtout d’y randonner.
Voici notre planning :
- un réveil matinal pour atteindre le parc à l’aube,
- trois mini-randos le premier jour,
- quelques heures de sommeil dans la voiture, en baissant les sièges,
- un nouveau réveil matinal, voire nocturne,
- la grosse grimpette jusqu’aux Torres, le plus célèbre des points de vue, avant le lever du soleil,
- la redescente, quelques dernières photos et retour à Puerto Natales.
Nous quittons Puerto Natales une heure avant le lever de soleil. Progressivement, le long des 90km qui nous séparent de l’entrée du parc, les montagnes se teintent d’orange. Nous sommes aux anges.
Une fois l’entrée du parc payée et franchie, nous prenons la première à gauche vers le lac Grey. Nous longeons des steppes jaune fluo, ainsi qu’une rivière impétueuse à deux doigts de sortir de ses gonds. Mais ce qui nous fascine le plus, ce sont les pics que nous apercevons en arrière-plan.
Les bicolores à gauche sont appelés Cuernos, comme les cornes d’une vache virant au noir sur la pointe. À ne pas confondre avec les fameuses Torres del Paine, qui ont donné leur nom au parc mais n’ont pas souhaité poser sur cette photo.
Mini-randonnée du lac Grey
Nous nous mettons en jambes avec une première promenade d’une heure. La bougresse paraît bien innocente au départ, nous cheminons entre les arbres à l’abri du vent. Toudidoudida…
Cela se complique au niveau d’une digue de galets qui permet d’atteindre une presqu’île. Des bourrasques se déchaînent. Nous luttons pour marcher et nous remercions d’avoir investi dans des coupe-vents.
Une fois sur l’île, le vent souffle encore à décorner un huemul. Nous la contournons et OH ! Un énorme glaçon bleu flotte devant nous. Notre tout premier iceberg !
Que fait-il ici ? Il s’est simplement décroché d’un glacier à l’autre bout du lac.
Pour vous donner un ordre d’idée, la latitude de Torres del Paine est équivalente à celle de Londres dans l’hémisphère nord. Cela signifie que, si l’Europe ne profitait pas des courants chauds du Gulf Stream, des glaçons flotteraient peut-être dans la Tamise en plein été. Glagla. Il existe des bateaux qui permettent habituellement de s’approcher du glacier (et d’acheter une boule), sauf en cas de grand vent comme ce jour-là.
Le lac Pehoé et le mirador du Condor
La route du lac Grey se finit en postérieur-de-sac. Nous rebroussons donc chemin pour nous diriger vers le lac Pehoé. Le parc ne contient aucun bitume, uniquement des pistes de graviers. Celles-ci sont en bon état et nous nous en sortons bien avec notre simple voiture de ville. Il faut juste résister à l’envie de se prendre pour Sébastien Loeb.
Ce lac Pehoé est incontestablement le plus beau. Une hallucination de tous les instants, d’un bleu comme seuls les glaciers savent en produire.
Pour fêter cela, nous pique-niquons juste en face. Cette phrase n’a aucun sens, mais la vie est trop courte pour donner un sens à toutes les phrases.
Des oiseaux s’approchent, tels des moineaux alléchés par nos miettes. Sauf qu’ici nous sommes en Patagonie. Résultat, ce ne sont pas des oisillons mais DE GROS RAPACES !
En parlant de rapaces, nous démarrons ici notre deuxième petite randonnée jusqu’au mirador du Condor. Elle passe à travers une zone victime d’un incendie en 2011, restée sinistrée. Après deux cents mètres de dénivelé et trente petites minutes, la vue est renversante.
Cela ne se remarque pas sur les photos, mais le vent est renversant lui aussi. Nous avons pratiquement évolué à quatre pattes au moment du passage d’un col !
Salto Grande : encore plus de vent !
Nous avançons un peu pour atteindre la cascade de Salto Grande. Le pire vent de la journée nous y attend. Nous marchons penchés comme des arbres armoricains et nous enracinons fermement à la barrière pour ne pas nous envoler.
Ici démarre la troisième petite randonnée que nous avions repérée, celle d’une heure jusqu’au Cuernos Lookout censée offrir le meilleur point de vue sur les montagnes Cuernos. Nous l’annulons en raison des conditions météorologiques démoti-vent-es et nous octroyons plutôt une petite sieste dans la voiture.
Nous retournons pique-niquer notre dîner avec les rapaces près du camping de Pehoé, puis attendons le coucher de soleil face aux Cuernos.
Le soleil n’est pas d’humeur, il met fin à la fête en plongeant dans d’épais nuages. La Lune, peut-être par pitié, nous offre son plus beau sourire.
Courte nuit et montée aux Torres del Paine dans le noir
Dormir n’est autorisé qu’en une poignée de lieux dans le parc, y compris en voiture. Nous choisissons le plus proche du départ de notre randonnée du lendemain, à savoir le parking du bâtiment des rangers à Laguna Amarga.
Mise à jour 2024 : des lecteurs indiquent s’être fait prier de déguerpir de notre parking. Voir infos pratiques plus bas.
Extinction des feux à 23h, le temps de chasser trois moustiques, réveil à 1h45. Ouch. C’est que le parc annonce 4h30 de grimpette, et que nous ne voulons pas rater le lever de soleil.
Le prospectus fourni par les rangers à l’entrée du parc conseille de ne pas randonner de nuit, l’éblouissement des lampes-torches ayant tendance à rendre les pumas fous. Nous entamons la marche peu rassurés, mais nous repérons rapidement d’autres randonneurs.
Nous évoluons dans un noir absolu. Même notre amie la Lune s’est couchée. Une rivière s’écoule toute proche, nous franchissons quelques ponts de bois, grimpons entre les arbres, descendons, grimpons, descendons, grimpons, grimpons, grimpons, grimpons. Voilà tout ce que nous saisissons du paysage. La fin est de plus en plus abrupte, mais nous ne réfléchissons plus, nous passons en mode guerriers.
Pas de grande difficulté dans l’ensemble. La montée compte environ 10km et 900m de dénivelé positif. Le sentier est parfaitement indiqué, aucun risque de se perdre, même en pleine nuit grâce au balisage réfléchissant.
En attendant l’astre boudeur, nous enfilons toutes nos couches, nous installons sur un caillou à l’abri du vent et… petit-déjeunons enfin !
Lever de soleil sur les Torres
Nous sommes une bonne trentaine de courageux à attendre, dans un calme olympien, qu’Hélios veuille bien faire son entrée. La silhouette sombre des tours apparaît progressivement. Ouf, elles sont dégagées, ce n’est pas le cas tous les jours !
D’un coup, le sommet des tours rougeoie légèrement. Trente secondes plus tard, elles sont orange vif, puis redescendent progressivement la palette des couleurs jusqu’au gris. Le lac prend le chemin inverse, de plus en plus coloré jusqu’à atteindre un surnaturel bleu laiteux.
Difficile d’évaluer l’ordre de grandeur en photo. Eh bien sachez qu’il est GIGANTESQUE. Comptez sept tours Eiffel entre le niveau du lac et le sommet des Torres del Paine.
Nous traînons un peu là-haut, puis dans la descente, plus longue que la montée. Le paysage se révèle alors au grand jour, vaste, large, majestueux.
Nous croisons des randonneurs par centaines, souvent en groupes. Derrière nous, le haut du sentier disparaît sous un ciel ténébreux, et probablement les Torres avec. Les pauvres ont moins de chance que nous. Nous terminons sur les rotules mais… tellement heureux !
Un dernier petit tour et puis s’en vont
Une fois la voiture récupérée, nous nous attardons dans le parc. Nous trainons nos savates, entre autres, auprès du lac Nordenskjöld.
C’est ici que nous apercevons un mara de Patagonie, sorte de lapin à longues pattes, qui détale et plonge dans son terrier.
Évidemment, les guanacos sont là aussi, perchés sur les collines, surveillant mieux le parc que les rangers.
Alors que le temps continue de se dégrader, nous admirons une dernière fois les paysages et prenons le chemin du retour. À nous la douche et le repos des jambes !
Notre avis sur Torres del Paine
Ce lieu est exceptionnel, nous vous recommandons de ne pas le louper. Nous étions captivés, minuscules, libres et émerveillés à chaque instant. Certes, l’entrée du parc n’est pas donnée, mais il est possible de réduire les coûts en économisant sur l’hôtel et les restaurants. Deux jours est une durée idéale pour en profiter. Avec un jour de moins nous n’aurions pas pu grimper au mirador des Torres del Paine, avec trois jours nous nous serions peut-être ennuyés. Enfin, l’affluence ne nous a pas gênés, comme nous étions souvent à contre-courant des groupes en bus.
Conseils pratiques pour visiter le parc Torres del Paine
Le plan du parc
Très utile ! Ce plan est fourni à l’entrée, mais pour commencer à prévoir votre visite, vous pouvez le télécharger ici.
Le(s) programme(s) que nous conseillons
Si vous êtes randonneurs, nous conseillons de faire… tout comme nous !
- Jour 1 : petites randos, courte nuit dans la voiture.
- Jour 2 : grosse rando jusqu’aux Torres del Paine, retour à Puerto Natales.
Si vous ne sentez pas la randonnée de nuit, vous pouvez toujours partir tranquillement après le lever du soleil le deuxième jour. Les probabilités de voir les Torres del Paine dégagées sont semble-t-il réduites, mais tout peut arriver dans cette région à la météo instable. Vous préférerez alors probablement dormir dans un camping ou à l’hôtel, nous en parlons un peu plus bas.
Si vous ne sentez pas la grosse randonnée tout court, alors une journée est déjà suffisante pour découvrir le parc. Notre conseil serait de faire demi-tour après Salto Grande (et le Cuernos Lookout), et donc zapper complètement la zone Est. Elle est beaucoup moins spectaculaire et ne propose pas d’autre randonnée que celle qui monte à Torres del Paine.
Pour les vrais gros randonneurs
Si jamais vous souhaitez vous lancer dans l’un des longs treks surnommés W et O, que vous n’avez pas peur de l’organisation que ça implique et que vous vous y prenez plusieurs mois à l’avance, vous trouverez toutes les infos dans l’article complet de Novo-Monde.
Visiter le parc sans voiture
C’est possible, mais pas évident. Il existe des agences qui proposent des circuits tout organisés dans le parc depuis Puerto Natalesi. Ou bien vous avez quelques rares bus publics, mais ils sont plutôt conçus pour les grands randonneurs puisqu’ils vous déposent seulement à certains lieux précis.
Tarif d’entrée du parc
Début 2020, les tarifs étaient les suivants : 28000 pesos chiliens (environ 30€) pour une entrée valide trois jours, 35000 au-delà. Attention, prévoyez du cash, car il n’est pas possible de régler par carte.
Dormir dans sa voiture dans le parc de Torres del Paine
Il n’est pas permis de se garer n’importe où dans le parc pour dormir. Nous avions lu que des gardiens venaient toquer à la vitre des dormeurs sur le parking proche du point de départ de la randonnée des Torres, alors nous nous sommes arrêtés au spot des rangers, à 20 minutes de voiture. Cependant, des retours d’expérience récents de lecteurs nous disent l’inverse (parking autorisé au départ de la rando, mais interdit à Laguna Amarga). Vos témoignages seront précieux pour les lecteurs suivants, donc n’hésitez pas à revenir laisser un petit commentaire en bas de cet article.
L’alternative 100% légale serait de dormir en camping, mais quelques questions restent en suspens. Est-il possible de quitter le camping en pleine nuit ? Est-il raisonnable de démonter sa tente à 1h30 du matin ? Il s’agit plutôt d’une solution pour ceux qui ne comptent pas faire la randonnée nocturne.
Campings dans le parc de Torres del Paine
Seuls deux campings sont accessibles en voiture, les autres sont sur les sentiers de trek.
Nous avons traversé à pied le camping de Lago Pehoé, il nous a semblé très bien et les avis le confirment. Des tables de pique-nique, des barbecues sur chaque emplacement, des sanitaires neufs et même des murs et un toit pour protéger sa tente des intempéries. Et vous êtes au plus bel endroit du parc. Comptez environ 17€ par personne (voir plus bas pour la location de matériel de camping).
L’autre camping s’appelle Camping Central et est situé au point de départ de la randonnée vers le mirador des Torres. Cela pourrait être grandement pratique, sauf que personne ne l’aime : cher, sale, mal géré, etc. Pour une courte nuit, ça passe peut-être, cependant leurs emplacements « simples » sont réservés des mois à l’avance et un emplacement « premium » avec tente coûte 150€ pour deux personnes.
Hôtels dans le parc de Torres del Paine
Cette option est réservée aux plus gros budgets. Les rares hôtels que nous avons aperçus à l’intérieur du parc font absolument rêver, sauf qu’il faut faire chauffer la carte bancaire !
L’hôtel Las Torres n’est pas le plus beau, mais il est situé pile sur le point de départ de la randonnée des Torres, ce qui peut s’avérer pratique (tarifs et réservation ici)i.
Pour le niveau de confort supérieur, et surtout pour une vue de rêve, vous pouvez tenter l’hôtel Lago Grey (tarifs et réservation)i.
Sinon, vous pouvez dormir à Puerto Natales et faire l’aller-retour entre le village et le parc (1h30 à 2h de route l’aller simple).
Location de voiture à Puerto Natales
Il y a plusieurs agences en ville. Nous sommes passés par VHM, bien appréciée des voyageurs et qui s’est effectivement révélée parfaite. Le gérant Hector est sympa et arrangeant. Il apportera même la voiture à votre hôtel la veille au soir et reviendra la chercher. Comptez environ 55€ par jour pour une 2×4 récente, impeccablement propre et entretenue. Le seul problème est que, pour payer la caution, une carte de crédit est obligatoire, et non de débit (vérifiez ce qui est écrit sur votre carte, la grande majorité des cartes françaises sont de débit). Nous nous en sommes sortis en retirant une grosse somme d’argent liquide.
Autre conseil, faites bien le plein d’essence avant de quitter Puerto Natales, car vous ne croiserez plus aucune station-service.
Équipement
Le climat étant particulièrement changeant dans la région, prévoyez de bons manteaux imperméables. Mais n’oubliez pas non plus vos lunettes et votre crème solaire, le trou de la couche d’ozone se trouvant juste au-dessus de la Patagonie. Enfin, pour la montée nocturne au belvédère des Torres del Paine, des lampes frontales vous serviront.
Duvets, matériel de camping et de randonnée
Nous n’avons pas apporté notre matériel de trek, resté en France. Nous l’avons loué sur place. Plusieurs boutiques louent ce type d’équipement dans le centre-ville de Puerto Natales, vous n’aurez aucun mal à en trouver. Nos duvets résistants à -10°C étaient facturés 3€ la nuit. Au final, fin février, la température n’a pratiquement pas baissé la nuit et nous n’en avons pas eu besoin, mais nous avons peut-être eu de la chance.
PS : Pour ceux qui cherchent à acquérir leur propre équipement afin de randonner en totale indépendance, nous avons écrit un article intitulé : Bien choisir son matériel de randonnée et de bivouac.
Les repas
Nous sommes partis avec suffisamment à manger pendant un jour et demi (semoule cuisinée, fruits secs, bananes, pain, biscuits…). Nous avons complété le deuxième jour avec un snack au restaurant Sodexo (oui oui, comme les cantines !) situé près du camping de Pehoé. Ce n’était ni très bon, ni très donné, comme nous nous y attendions.
Pour plus d’infos
Le blog des Deux évadés nous a été très utile pour préparer notre visite (même si leur manque d’enthousiasme a bien failli nous dissuader d’y aller). Merci à eux !
Conseils pratiques sur Puerto Natales
Trajet de Puerto Madryn à Puerto Natales
Comptez 17h dans un bus de nuit de Puerto Madryn à Rio Gallegos (+2h de retard). Un trajet avec la compagnie Via TAC réservé sur plataforma10.com.ar pour ~48€ en classe supérieure.
Puis nous avons enchaîné avec un autre bus de 6h, de Rio Gallegos à Puerto Natales. Cette fois avec la compagnie Marga Taqsa, dont les billets se réservent directement sur leur site pour environ 26€.
Attention à n’avoir aucune nourriture dans vos affaires pour entrer au Chili, c’est strictement interdit et contrôlé par la douane.
Dormir à Puerto Natales
Nous avons adoré notre hôtel. Une grande maison chaleureuse décorée tout en bois, une chambre agréable, ultra propre, avec vue sur la montagne depuis le lit.
Son nom est Hostal Doble E Patagoniai et son tarif d’environ 80€. Pas de TVA à payer pour les non-Chiliens. Son seul défaut est d’être un peu loin du centre, mais la réception appelle un taxi qui arrive dans les cinq minutes. Les trajets sont à 2€ quelle que soit votre course à Puerto Natales.
Manger à Puerto Natales
De façon générale, la ville est bien fournie en restaurants de qualité. Le niveau est élevé, les intérieurs sont cosy et tous donnent envie. Il existe même un concours chaque année entre les restaurants de la ville, pour vous dire. Attendez-vous à des prix un peu gonflés en revanche.
Une bonne adresse est La Carmela, un petit café-restaurant avec de très bons plats dont plusieurs végétariens, par exemple la moussaka.
Ushuaia ou pas Ushuaia
Nous savons que beaucoup aiment faire étape à Ushuaia, mais nous avons préféré nous éviter ce détour. Jouer à atteindre le bout du monde ne nous intéressait pas et le rapport paysages/prix semble moyen. Voilà, nous ne saurons jamais ce que nous avons raté !
Et moi qui pensais avoir droit à une photo de la vue depuis le sommet des Torres, quelle déception !
Ah là là, ces lecteurs qui en veulent toujours plus 🙄
Superbe article ! Magnifiques photos et celle du rétroviseur très originale.
Merci ! On ne savait plus où donner de l’objectif tellement c’était beau de tous les côtés !
Ca rappelle tellement de beaux souvenirs (décembre 2019 pour nous) ! Ce parc est fabuleux, les paysages nous ont scotchés. On a fait comme vous, sauf qu’on a d’abord faire la grosse rando jusqu’aux tours, et le lendemain balade en voiture et petites randos (et on est allé au Cuernos Lookout d’ailleurs). Par contre on a dormi à Puerto Natales entre les 2 journées… C’était bien fatiguant ! Mais ça valait le coup, on s’est reposé après haha Vraiment magnifiques vos photos au lever de soleil !
On vient de lire votre article, effectivement on a quasiment fait tout pareil. Jolies photos ! Et coup de bol pour votre rencontre avec un huemul ! On en a croisé à El Chaltén et c’est clair qu’ils ne sont pas farouches comparés à nos cerfs et chevreuils français 🙂
Ah et merci pour la découverte d’Ushuaïa en photo !
Bonjour,
Nous faisons partie des grands randonneurs qui sont arrivés tôt avec les navettes depuis Puerto Natales, c’était très abordable (à l’époque en tout cas !)
On s’est lancé dans le O, une magnifique marche de 10 jours. L’avantage c’est qu’il y a très peu de monde sur ce circuit, la plupart des gens viennent pour les Torres alors après, tout est tranquille, pas besoin de réserver son camp, il y a aussi des douches (froides mais c’est déjà ça) et même une petite guérite pour s’acheter des bières à certains camps.
Vraiment un de mes plus beaux souvenirs de Patagonie, mêmes si les backpacks étaient lourds 😉 Pour l’anecdote, au moment de notre voyage (en janvier 2016) il n’y avait qu’un seul puma sauvage en activité dans le parc, il y avait donc peu de risque de le rencontrer la nuit et encore moins avec tous les marcheurs en frontales à l’assaut des Torres !
Au retour on a mis 3 jours à reprendre des forces avant de repartir vers Ushuaia, qui vaut le coup à condition de sortir des sentiers battus. Merci pour ces photos et d’avoir raviver mes souvenirs.
Merci pour ton retour d’expérience !
Les règles semblent avoir changé depuis votre voyage en 2016. D’après nos renseignements les réservations de campements sont maintenant obligatoires et compliqués.
(Pauvre puma, il doit se sentir un peu seul !)
Bonjour !
Super votre article, ça va m’aider à préparer mon séjour là bas.
Vous parlez d’un 2ème camping où on peut y aller en voiture, c’est le camping central à côté de l’hotel Las Torres ?
On aimerait louer une voiture mais voir si on peut pas dormir plus proche du départ quand même.
Merci !!
Bonjour Margaux,
Oui, c’est ça. Le second camping accessible en voiture est bien le Camping Central, au bout de la route carrossable. Nous ne savons pas ce qu’il vaut, mais les avis sont assez critiques.
Bonne ascension à vous !
Merci pour votre journal et les excellents conseils. En janvier 2024, j ai projeté de faire le lever du soleil aux Torres del Paine. L effort ne me fait pas peur, toutefois je suis sujet au vertige. Y a t il des passages « dangereux » ?
Merci de votre réponse. Bonne suite d’aventure
Bonjour Henri,
De mémoire il n’y a pas trop de passages vertigineux, la randonnée suit le fond d’une première vallée, puis le fond d’une deuxième, donc au final on ne se retrouve jamais au-dessus d’un précipice. On espère ne pas te dire de bêtise.
Bon voyage d’avance !
Depuis quelques temps je rumines cette escapade. J’ai dévoré votre histoire et du coup ça m’a ouvert encore plus l’estomac ✌️😁
Mi février (pour mon 46e) ce serait une bien belle aventure que d’aller visiter tout cela .
Merci encore 😊
On est à peu près sûrs que la réalité sera encore plus belle que ce que tu imagines. Bon 46ème Torres del Painersaire d’avance !
Bonjour,
Es t-il gratuit et légal de dormir dans sa voiture dans le Parc comme vous l’avez fait? Merci du retour 🙂
Bonjour Thibaut,
Ce n’est pas autorisé n’importe où dans le parc mais ça l’est, (et c’est gratuit) sur le parking où l’on a dormi, ici.
Bonjour à tous !
Je profite de ce message pour vous faire un retour de notre expérience au parc en date toute fraiche du 12 décembre 2023 : il est désormais INTERDIT de dormir sur le parking des rangers au niveau de Lagua Amarga +++
En effet il nous a été demandé expressément de quitter les lieux par un gestionnaire du parc, il n’est possible de dormir/camper (gratuitement on a supposé ?) qu’à 2 lieux dans le parc : le camping Pehoe et le camping Serrano. Nous étions bien embêtées car après avoir fait la route depuis Puerto Natales et explore le parc aller/retour jusqu’au lac Greg, nous n’aurions plus eu assez d’essence pour retourner sur ces sites situés à au moins 1h30 de route (pour rappel 1 seule station essence à Puerto Natales). Nous avons alors pris le parti d’essayer de mettre la voiture en dehors du parc en nous garant le long de le route, et là aussi nous nous sommes faites rapidement dégagée par un local. Ainsi, à 23h30 nous avons dû avec un immense regret refaire le trajet en sens inverse vers Puerto Natales ! Donc afin que vous n’aviez pas la même déconfiture que nous retenez qu’il n’est plus possible de sur ce parking !
Mince, c’est très ennuyeux ! Navrés de vous avoir envoyés sur cette voie. En tout cas merci pour l’info, nous allons mettre l’article à jour.
Bonjour,
Merci pour le partage de votre expérience et tous ces retours.
Si je comprends bien, il serait possible de dormir dans sa voiture gratuitement au niveau des campings ?
Autre question svp: si on souhaite passer 2 j au parc en faisant un AR entre les 2 j sur puerto natales, faut-il payer deux fois l’entrée du parc ou s’agit il d’un pass ?
Merci pour votre retour.
Sandra
Bonjour Sandra,
Il semble possible, selon les derniers échos, de (discrètement) dormir gratuitement sur le parking situé non loin du camping Central. Mais nous n’en sommes pas sûrs. En revanche nous pensons qu’il n’est pas possible de dormir gratuitement au niveau du camping Pehoé.
Nous avons croisé des gens qui retournaient dormir à Puerto Natales, donc nous ne sommes pas sûrs à 100% mais il nous semble que l’entrée trois jours est bien valable pour plusieurs entrées/sorties.
Bonjour à vous,
Merci pour ce blog qui fourmille d’informations pratiques. Ça nous a donné l’envie de tenter l’aventure en voiture comme vous l’avez fait. Petite question, quel est le montant en liquide que vous avez dû déposer pour la caution de la voiture s’il vous plaît ?
Merci encore !
Bonjour Mickael,
Le montant de la caution était normalement de 600 000 pesos mais le loueur a accepté « seulement » 400 000 car on n’arrivait pas à en retirer plus au distributeur. Avec le taux de change de l’époque, ça correspondait à environ 500€.
Bonjour, Nous envisageons d’y aller fin février 2025. Est-ce plus calme à partir de début mars? Quel est le parking le plus proche du début des marches, accessibles en voiture pour faire des randonnées à la journée. Combien de temps de route de ce parking à Puerto Natales? merci pour vos réponses. Voyagement votre.
Bonjour Pascal,
Nous ignorons tout de la fréquentation en mars, mais c’est censé être plus calme.
Pour les parkings, tout dépend des marches que vous visez. L’entrée du parc est à 1h30 de route de Puerto Natales. Hélas, il y a peu de randonnées proches de l’entrée (et nous ne savons pas dire si elles sont bien). Il vous faudra probablement vous enfoncer pour atteindre de plus beaux sentiers (voir le plan officiel). La randonnée la plus connue vers les Torres démarre au parking le plus reculé du parc, comptez une grosse heure entre l’entrée du parc et l’hôtel Las Torres, son point de départ.
Bonjour, votre blog est une source d’inspiration pour la préparation de mon tour du monde 🙂 Je me permets de poser une petite question car nous allons également louer une voiture pour visiter le Parc Torre Del Paine, n’ayant pas pu m’y prendre à temps pour réserver les emplacements les moins chers en camping. Pensez vous qu’une voiture classique suffise pour circuler sur les routes du parc, ou faut il un véhicule avec une garde au sol plus élevé et prendre un 4×2 ? Merci pour votre retour 🙂
Bonjour Mathilde,
Oui, une voiture classique est suffisante. Le parc national est fait de chemins en terre, il faut donc éviter de foncer si on ne veut pas perdre l’adhérence. Il peut aussi y avoir un peu de « tôle ondulée », mais dans l’ensemble tout est bien plat, sans mauvaise surprise, on s’en est très bien sorti avec une berline.
Bonne découverte et… bon tour du monde alors !
Bonjour 🙂
Merci pour votre article !
Est il tjrs possible de dormir dans sa voiture ?
J’ai pu lire qu’à l’entrée du parc on vérifiait si on avait réservé une nuit en camping.
Merci beaucoup
Louise
Bonjour Louise,
Nous ne savons pas si les règles ont changé. Si quelqu’un a la réponse, cela intéresserait du monde.
Lors de notre passage, il était possible d’acheter un billet pour plusieurs jours et d’entrer/sortir selon notre vouloir. Si c’est toujours le cas, vous pouvez peut-être tenter d’expliquer que vous n’avez pas réservé de nuit car vous revenez le lendemain ?