Nous avons passé un mois en Égypte, en novembre 2023.
Le bilan de notre voyage en Égypte
Nous rêvions de ce voyage depuis des années, tout en redoutant certains aspects. Il faut dire que l’Égypte se coltine une réputation de destination ultra touristique, chaotique, fatigante, hantée par des hordes de rabatteurs insistants… STOOOOP ! Heureusement que nous nous sommes lancés, car ce fut l’un de nos plus beaux voyages.
L’Égypte est belle, fascinante et poétique, sans parler de son patrimoine complètement dingue ! Nous ne nous étions jamais autant intéressés à de si vieilles vieilleries. Le tout accompagné par des Égyptiens d’une bonne humeur persistante et mémorable. Bref, les inconvénients sont mineurs et n’ont nullement gâché notre découverte.
Petite pause avant d’aller plus loin. Ce que nous racontons dans cet article concerne un voyage en indépendants, et nous pensons que c’est la clé pour apprécier son séjour en Égypte. Ceux qui, par peur des complications, visitent le pays à marche forcée avec une agence, dans un bus ou un bateau climatisé, passent à côté d’une bonne partie du charme sans éviter ses aspects les moins agréables, bien au contraire.
Les plus 👍
- L’architecture et l’art antiques, renversants lorsqu’on réalise leur grand âge
- La bonne humeur, l’humour et le sens de l’accueil des Égyptiens
- L’ambiance, le dépaysement, la magie du Nil et les scènes de vie
Les moins 👎
- Les villes assourdissantes, la poussière et la chaleur
- Les troupeaux de touristes guidés qui déboulent en masse aux mêmes heures
- Les rabatteurs et arnaqueurs (bien présents, mais concentrés à certains endroits)
- Notre itinéraire de voyage en Égypte
- Voyager en Égypte avec une agence ou sans agence ?
- Croisière ou pas croisière sur le Nil ?
- Les transports : se déplacer en Égypte
- Les rencontres avec les Égyptiens
- Sécurité et santé
- Arnaques et pourboires
- La nourriture égyptienne
- Le budget : hébergements et monuments
- Meilleure saison pour visiter l’Égypte
- Trucs et astuces pour visiter l’Égypte en indépendant
- Guides papier ou en ligne
Notre itinéraire de voyage en Égypte
À vrai dire, il n’y a pas mille façons de parcourir l’Égypte. L’essentiel des habitants et des points d’intérêt se concentrent sur les berges du fleuve source de toute vie, le reste du pays étant un immense désert. Notre unique infidélité au Nil fut notre première étape à Dahab, au bord de la Mer Rouge.
Dans le détail, voici nos étapes et le nombre de jours passés sur place (notez que nous voyageons particulièrement lentement) :
– Dahab et le Sinaï, près de la Mer Rouge : 5 jours
Nous démarrons par la Mer Rouge, tant que ses eaux sont encore bien chaudes à la sortie de l’été. Et parmi les nombreuses stations balnéaires de cette côte, nous choisissons la petite Dahab sur la péninsule du Sinaï. Elle est moins bétonnée que ses consœurs, voire baba cool sur les bords, dotée de fonds marins magnifiques et idéalement située pour se lancer à l’assaut du Mont Sinaï, avec lever de soleil au sommet.
➤ Lire l’article sur Dahab et le Mont Sinaï
– Alexandrie : 3 jours
Nous montons dans un bus de nuit pour Alexandrie, ville mythique qui peut être fière de ses périodes de gloire passées. Peu touristique car peu fournie en monuments, mais vivante et frénétique, elle nous offre un bel aperçu de l’accueil égyptien à l’écart des pyramides, temples et autres pharaoneries.
➤ Lire l’article sur Alexandrie
– Le Caire et les pyramides de Gizeh : 7 jours
La mégapole égyptienne a de quoi faire peur : vacarme incessant, poussière, superficie, embouteillages… Mais qui ose s’y plonger risque surtout de ressortir estomaqué par la richesse de son patrimoine, en particulier dans le Vieux Caire médiéval exceptionnellement bien préservé. Bien entendu, nous jetons aussi un œil aux pyramides de Gizeh et à d’autres moins connues, un peu plus biscornues.
➤ Lire l’article sur Le Caire et Gizeh
– Assouan et les temples d’Abou Simbel : 6 jours
Bercés dans un train de nuit, nous traversons tout le pays et nous réveillons au bord du Nil, pour notre étape la plus douce d’Égypte : Assouan et l’île Éléphantine. L’occasion d’une balade en felouque au coucher du soleil, mais aussi d’une visite des temples d’Abou Simbel en indépendants, au petit matin, avant la foule.
➤ Lire l’article sur Assouan et Abou Simbel
– Louxor : 7 jours
Dernière étape et pas des moindres : Louxor, qui abrite un nombre incalculable de vestiges antiques, dont la célèbre vallée des rois. Nous craignions de nous lasser avec le temps des temples, tombeaux, hiéroglyphes et sarcophages, mais pas du tout, nous sommes scotchés ! Explorer la vallée seuls à vélo contribue à notre plaisir, sans oublier le vol en montgolfière en guise d’apothéose. Pfiou, quel pays !
Et le désert blanc ? Nous avons beaucoup hésité à nous lancer dans cette excursion de deux ou trois jours depuis le Caire, organisée par des agences. Les paysages sont réputés uniques, mais le budget est élevé et les trajets en jeep semblent fatigants. Le ministère des affaires étrangères français émet des doutes au niveau de la sécurité, celui du Canada qui a toujours un tour d’avance est moins alarmiste.
Avec les deux nuits de bus et train, cela fait un total de trente jours. N’hésitez pas à raccourcir les étapes, notre circuit pourrait tenir en seize ou dix-sept jours en tassant un peu. Avec moins de temps, vous pouvez faire sauter des étapes telles qu’Alexandrie ou Dahab.
Voyager en Égypte avec une agence ou sans agence ?
Nous ne sommes pas les plus objectifs sur le sujet, car nous adorons voyager en indépendants. Mais nous n’avions jamais croisé autant de voyageurs en tour organisé, dont une énorme quantité de Français. Cela nous a beaucoup interloqués, car nos compatriotes ne sont habituellement pas les derniers à voyager en indépendants. Notre supposition est que les monuments fascinent, mais que le pays fait peur à distance. Qu’en est-il réellement ?
– Est-il facile d’organiser son circuit ?
Oui, très simple, pas pire qu’en Europe. De bons hôtels se réservent facilement en ligne, il n’y a qu’à Gizeh que nous avons repéré des arnaques (voir nos conseils d’adresses en bas de chaque article). Le train de nuit se réserve lui aussi en ligne et les billets pour les trajets en train de jour ou bus s’attrapent sur place.
– Est-il facile de communiquer ?
Oui, beaucoup d’Égyptiens parlent très bien anglais, en particulier dans les restaurants, hôtels, services, transports et pharmacies.
– Est-il facile d’accéder aux monuments sans chauffeur, guide, chameau, tapis volant ?
Rien de plus simple. Les vestiges ne sont pas disséminés au fin fond du désert, ils sont proches du Nil et des villes et indiqués sur Google Maps avec des horaires fiables et un guichet qui vous attend à l’entrée. Lorsque le monument se situe à quelques kilomètres de distance, vous trouverez sans peine un taxi qui se fera un plaisir de vous attendre. Au pire, il est toujours possible de dégoter une excursion à la journée, vers Philæ ou Abou Simbel par exemple.
– Est-il facile d’obtenir des explications historiques et culturelles ?
Nous nous sommes essentiellement appuyés sur notre Guide du Routardi pour explorer les monuments, comprendre la chronologie des événements et décrypter les fresques, mais avec parfois une pointe de frustration, par exemple au temple de Karnak. Si cela vous rassure, des guides souvent francophones proposent leurs services à l’entrée des sites. Nous avons aussi secrètement envié un voisin de bus qui voyageait avec une petite encyclopédie de l’Égypte antique pour enfants, pleine d’explications sur les divinités, les symboles et l’architecture.
– Est-il pénible de répondre aux sollicitations, de négocier ?
Oui, un peu, mais ça passe. Nous avons vu les vendeurs les plus insistants se ruer sur les groupes et nous laisser tranquilles, donc voyager avec agence ne protège pas de cela. En tant qu’indépendants, ce sont les bateliers, taxis et gardiens de temples qui peuvent être enquiquinants, mais loin de gâcher le voyage. Voir notre chapitre plus bas « Arnaques et pourboires ».
– Est-il agréable de voyager seul en Égypte ?
Oh que oui ! Les agences touristiques semblent chercher à faire oublier qu’il existe des habitants entre les monuments. Alors qu’il suffit de s’éloigner de quelques mètres des parkings à cars pour faire connaissance avec une Égypte vivante, joyeuse, surprenante, riche culturellement et surtout très accueillante. Nous avons presque plus apprécié nos flâneries et chaleureuses rencontres que l’intégralité des vieilles pierres, pourtant génialissimes.
Si vous préférez tout de même faire appel à une agence, pour la tranquillité d’esprit qu’elle apporte, nous ne saurions que trop vous recommander de chercher le groupe le plus petit possible et un programme de visites pas trop chargé afin de laisser une chance au charme de l’Égypte d’agir. Nous avons l’habitude de conseiller le site Evaneosi, qui travaille avec des agences locales et propose des offres sur mesure avec plus ou moins d’autonomie.
Croisière ou pas croisière sur le Nil ?
Avant de commencer à organiser notre séjour, nous pensions qu’une croisière de plusieurs jours sur le Nil était incontournable lors d’un voyage en Égypte. Mais pas du tout ! Il existe mille autres visites et activités à faire en Égypte. Nous nous sommes quand même penchés sur le sujet avant de prendre notre décision et voici ce que nous avons retenu :
- La majorité des croisières naviguent entre Assouan et Louxor en trois jours. Elles excluent donc la ville d’Assouan et surtout la riche Louxor, qui se visitent sans nécessairement dormir sur un bateau.
- Abou Simbel n’est quasiment jamais inclus non plus, car en amont du barrage d’Assouan.
- En revanche, quasiment toutes les croisières proposent en route des arrêts aux temples de Kom Ombo, Edfou et Esna.
- Le reste du temps, la croisière ne fait que naviguer sur le Nil. Ce doit être beau un moment, mais peut-être un poil lassant sur trois jours. À la vue des tarifs, nous avons préféré chercher des logements calmes et proches du fleuve, quitte à faire un petit tour en felouque au coucher du soleil.
- Les plus gros bateaux offrent plus de confort, mais à quel prix ? Ce sont des monstres qui polluent énormément, se suivent à la queue leu-leu et s’envoient leurs pots d’échappement les uns sur les autres. De plus, ils déversent leurs torrents de touristes aux mêmes heures aux mêmes temples.
- Les felouques sont les barques traditionnelles à voile, qui semblent offrir la version la plus poétique avec un côté « aventure » : il y a un cuisinier à bord, mais pas de toilettes et les matelas sont étalés sur le pont. Ce qui nous a dissuadés, c’est d’une part le risque de nous retrouver au milieu des gros bateaux (bonne chance pour entendre les oiseaux !), et d’autre part le risque d’absence de vent. Les felouques sont alors tirées par des bateaux, avec l’odeur de fioul qui va avec.
- Il doit exister quelques options entre deux, qui savent offrir une expérience agréable, mais à des tarifs bien sûr beaucoup plus élevés.
Nous sommes peut-être un peu trop négatifs sur le sujet, n’hésitez pas à nous dire si vous avez tenté et apprécié l’expérience.
Au final, nous avons parcouru le trajet Assouan-Louxor en train, avec vue sur le Nil, et ce n’est pas mal non plus !
Les transports : se déplacer en Égypte
Le pays est étendu et les distances assez grandes. Cela dit, les transports sont relativement efficaces, bus et trains en tête. Certains touristes prennent des vols internes, mais nous ne l’envisageons même pas lorsqu’une alternative correcte existe.
Le train traverse l’Égypte du nord au sud (d’Alexandrie à Assouan). Petit hic, depuis 2023 le gouvernement a décidé de multiplier le tarif par dix pour les étrangers, le rendant équivalent aux prix français. Nous avons emprunté le train à deux reprises et tout s’est bien passé, avec seulement un léger retard. Du Caire à Assouan (14h de nuit), nous avons réservé un train de la compagnie Abela et nous recommandons de le faire le plus tôt possible si vous souhaitez une couchette et non un simple siège. Si vous êtes en couple hétéro, cochez bien la petite case « famille » pour vous retrouver dans la même cabine et non dispatchés selon votre genre. Pour le train de jour (3h entre Assouan et Louxor, 10h entre Louxor et Le Caire), il n’est pour le moment pas possible de réserver en ligne en tant qu’étrangers, nous nous sommes rendus au guichet quelques jours avant.
Pour économiser, plusieurs compagnies de bus quadrillent le pays. Ils ne sont pas forcément hyper propres et certains chauffeurs sont moins prudents que d’autres, mais rien d’affolant. Entre Le Caire et Alexandrie par exemple, c’est plus rapide que le train et beaucoup moins cher. Nous avons aussi emprunté un bus de nuit entre le Sinaï (Dahab) et Le Caire. Vous retrouverez les détails dans nos conseils pratiques en bas des articles.
Pour les trajets intraville, vous vous verrez proposer sans même les chercher des taxis, bateaux pour traverser le Nil et même tuktuks dans certaines villes. Demandez toujours le tarif avant de monter et n’hésitez pas à négocier. Au Caire, à Gizeh et à Alexandrie, où il y a peu de touristes comparés aux habitants, les taxis ne parlent pas forcément anglais. L’appli Uber peut simplifier l’expérience en n’ayant pas à expliquer l’adresse. Les tarifs sont aussi bien inférieurs à ceux des taxis, compensez avec un pourboire.
Quant aux transports pour arriver dans le pays, il n’y a a priori pas moyen d’atteindre l’Égypte sans avion depuis l’Europe, à moins de passer par des pays actuellement non recommandés. Il n’existe pas de bateau depuis la Turquie notamment, dommage. Mais Le Caire n’est pas le seul aéroport international. Pensez à élargir votre recherche de billets d’avion pour économiser sur vos temps de transport. Nous sommes par exemple arrivés en Égypte par Charm el-Cheikh (depuis la Turquie) et repartis via Louxor (vers la Grèce).
Les rencontres avec les Égyptiens
Dans les coins les plus relax d’Égypte comme dans les grandes villes agitées, nous avons trouvé les habitants très sympathiques, blagueurs, curieux et détendus. Des fillettes aux papis, des ados aux mamies, des étudiantes aux hommes d’affaires… nous ne comptons plus le nombre d’Égyptiens qui nous ont abordés spontanément, soit juste pour nous souhaiter la bienvenue, soit pour discuter un peu plus longtemps.
Et là, vous vous dites peut-être : « Comment cela ? Mon ami Machin qui revient d’Égypte m’a pourtant affirmé que les Égyptiens étaient infernaux, collants, lourds ! ». Eh bien nous vous renvoyons au paragraphe sur le voyage avec agence : les touristes en Égypte quittent si peu leur circuit tout cuit, qu’ils finissent par passer leur temps au milieu des rabatteurs. Nous avons observé les vendeurs de bibelots à l’œuvre, ils foncent sur la porte d’un bus avant qu’elle ne s’ouvre, puis collent un sphinx en albâtre ou un crocodile articulé devant le nez des voyageurs jusqu’à leur entrée dans le monument. Si vous ne voulez pas vivre cela, flânez, perdez-vous, il est si facile en Égypte de quitter le flot des touristes.
Sécurité et santé en Égypte
Nous ne nous sommes jamais sentis en danger en Égypte. Les vols et agressions y sont rarissimes, probablement du fait de la surprésence policière. L’insécurité réside ailleurs : traverser une grande route à pied en ville (faufilez-vous derrière des Égyptiens qui ont l’habitude) et… manger n’importe où, même si l’on pense avoir l’estomac costaud.
Nous avons parlé plus tôt du désert blanc, déconseillé sur le site du Ministère des Affaires Étrangères. La péninsule du Sinaï était toute entière rouge jusque récemment, ce n’est plus le cas. L’armée a posé des checkpoints partout et le Sud Sinaï est désormais considéré sûr. Les guides de voyage commencent petit à petit à réintégrer la région, mais vérifiez quand même les informations récentes avant d’entreprendre votre voyage.
Enfin, comme partout en dehors de l’Europe, nous pensons qu’il est préférable de prendre une assurance voyage. Nous nous sommes assurés chez ACS Assurancesi.
Arnaques et pourboires
Allez, lançons un petit sujet qui fâche : les tentatives d’arnaques. Elles sont bien réelles en Égypte, mais rassurez-vous, sur de petits montants. Parlons plutôt d’arnaquounettes.
Pour introduire ce chapitre, rappelons que l’Égypte a une forte tradition du bakchich, et qu’il est bienséant de glisser un petit billet dans la main en échange de menus services ou en signe de satisfaction sur de plus gros services déjà payés. Avec la dévaluation de la Livre égyptienne, certains billets valent moins de 0,50€ et il est facile de les stocker dans une poche séparée en prévision. Les euros ou dollars sont appréciés aussi.
Cependant, méfiez-vous de la créativité des gardiens de monuments, en particulier à Louxor : ils commentent un bout de fresque, éventent le visage, soulèvent exceptionnellement une barrière inventée par leurs soins, et PAF !, réclament un pourboire. Ils sont globalement faciles à esquiver, mais quelques-uns s’accrochent. Nous vous prévenons, car nous avons vu des touristes se faire plumer, surtout ceux qui se laissent prendre en photo sous toutes les coutures. Le « pourboire » se transforme en gardien qui insiste « plus, plus » et finit par piocher le billet qui l’intéresse dans le porte-monnaie. Refusez tout de leur part dès que vous les voyez approcher, ils trouveront vite une autre cible.
Côté insistance, les chauffeurs de taxi, calèches et bateaux sont aussi très doués, en particulier sur les corniches (Alexandrie, Assouan, Louxor). Armez-vous de patience, ils finissent par partir après douze refus, et ne vous énervez pas, ce ne serait pas compris. Rappelez-vous que la crise et l’inflation touchent fort la population, et que leur obstination est souvent signe de désespoir.
Autre sujet moins fréquent, mais pénible : les arnaques sur l’addition au restaurant. Cela nous est arrivé deux fois au Caire et une fois au terminal de bus d’Alexandrie. Demandez bien à voir le menu avant de commander quoi que ce soit.
Voilà, mais ne prenez pas trop peur à la lecture de ce paragraphe. Même si c’est pénible, cela ne représente que quelques minutes et quelques interactions par jour lors d’un voyage en Égypte. Nous avons marché des heures loin des monuments sans sollicitations, fait des courses dans des dizaines des petites épiceries sans arnaques, mangé dans un paquet de restaurants honnêtes, c’est possible et c’est même la norme !
La nourriture égyptienne
Petite déception sur ce point. Nous avons appris à aimer les falafels de fèves et le foul (purée de fèves), adoré les jus de mangue, les petits déjeuners copieux, les koshari…
…mais sur un mois, nous avons vite tourné en rond avec une nourriture un peu répétitive, surtout en tant que végétariens. Parmi les fiertés nationales, depuis l’époque des pharaons, citons aussi la mouloukhiya, une soupe verte à base de « corète potagère » qui ne nous a pas convaincus avec sa consistance bien visqueuse !
Autre point, Le Caire est réputé capitale mondiale de la tourista et nous a fait l’honneur de nous le rappeler. Attraper un foul dans un bouiboui de rue était peut-être un peu idiot de notre part. Si vous avez des doutes, évitez les crudités, les poissons, les fruits de mer et les aliments cuisinés mais qui restent à tiédir de longues heures.
Ah, et il y a encore beaucoup d’établissements fumeurs, notamment au Caire. Heureusement qu’il fait chaud et qu’il est agréable de dîner en terrasse.
Le budget : hébergements et monuments
Le rapport qualité/prix des logements en Égypte est très variable selon les endroits du pays. Gizeh, Louxor et Assouan rassemblent suffisamment d’établissements pour que les options soient de bonne qualité sans se ruiner : propres, bon accueil, avec vue, pour environ 30-40€ la nuit.
Dans les grandes villes comme Alexandrie et Le Caire, les hôtels sont plus rares et le rapport qualité/prix est moins bon. Nous avons choisi des appartements propres et confortables dans les 50-70€. Ces villes sont bruyantes et mériteraient un quadruple vitrage, apportez vos boules quiès !
En bas de chacun de nos articles, vous retrouverez nos bonnes adresses, du moins lorsqu’elles étaient bonnes. Coups de cœur pour notre appart avec vue à Alexandrie, pour le charme simple de notre guesthouse d’Assouan, et pour absolument TOUT à notre hôtel de Louxori.
Côté monuments, les prix des billets d’entrée sont dans l’ensemble corrects. Comptez autour de 3€ le tombeau, 4€ le musée, 9€ le temple. Seul hic, il y en a beaucoup, et le total fait vite une belle addition. En même temps, une fois tout ce chemin fait jusqu’en Égypte, difficile de ne pas craquer. Et la splendeur des monuments est au rendez-vous, pas d’arnaques là-dessus !
Meilleure saison pour visiter l’Égypte
L’Égypte est un pays si chaud qu’il est généralement visité de novembre à février, mais si vous avez une bonne résistance à la cuisson, vous pouvez viser la saison chaude. Notre voyage en Égypte était en novembre, donc en haute saison et la météo était idéale, avec un soleil constant et des températures montant à 25°C les jours les plus frais, 35°C au max. Nous avons fait exprès de commencer par la Mer Rouge, avant que la température de l’eau ne baisse, et de terminer par le sud du pays, le temps qu’Assouan, Abou Simbel et Louxor rafraîchissent.
Côté fréquentation, nous avons croisé beaucoup de monde dans les temples de Louxor, à Abou Simbel, Gizeh et au musée du Caire. Partout ailleurs, c’était assez calme : aucun touriste à Alexandrie, des logements peu remplis à Dahab, un souk presque vide au Caire et une affluence toute légère à Assouan. Nous nous sommes souvent demandé où disparaissaient les groupes lorsqu’ils ne visitaient pas les monuments. Certainement dans un circuit parallèle d’hôtels et restaurants !
Trucs et astuces pour visiter l’Égypte en indépendant
- Apportez des habits couvrants pour respecter les us, mais légers pour la chaleur, et pas trop fragiles, en particulier les chaussures, car la poussière est partout. D’ailleurs, venez avec des gouttes pour les yeux si vous êtes sensibles.
- Nous vous conseillons d’apprendre quelques mots d’arabes, au moins pour saluer et compter, ils vous serviront. Et apprenez à lire les chiffres arabes, cela s’avère bien utile.
- La monnaie égyptienne est la Livre. Comme partout, nous préférons retirer de l’argent aux distributeurs sur place, mais gare aux frais, certains ATM s’octroient un surcoût. Ceux du Crédit Agricole égyptien sont parmi les pires, ils prennent 13% de bakchich !
- N’hésitez pas à apporter aussi des euros, non pas pour les échanger, mais pour payer. Vous trouverez parfois des endroits qui les acceptent, voire les préfèrent.
- D’ailleurs, si vous êtes Français, apportez au minimum 25€ (ou 25 US$) pour payer votre visa. Il se paye en liquide uniquement, à l’arrivée à l’aéroport, pour une durée de 30 jours. Il est aussi possible de le demander en ligne avant le voyage, mais ne vous embêtez pas, c’est plus rapide sur place.
- Pour Internet, nous avons pris une carte SIM à l’arrivée à l’aéroport. Nous avons choisi la compagnie Etisalat au hasard, et nous captions presque partout, jusqu’au sommet du Mont Sinaï.
Guides papier ou en ligne
Nous sommes partis avec un Guide du Routard sous le coude (voir sur Fnac.comi). Malgré une toute nouvelle édition parue depuis quelques semaines, il était déjà démodé sur certains aspects, notamment les tarifs à cause de la forte inflation. Il restait bien utile pour les explications historiques et monumentales. Le Lonely Planeti, lui, a le mérite d’intégrer la péninsule du Sinaï.
Côté blogs, nous avons surtout apprécié celui de Monsieur Madame Explore, beau et utile !
J’adore 👏👏👏 votre façon de rédiger, vos informations très pratiques et votre humour.
Merci Odile !